“Mon cher Directeur,
Je n’ai nul doute que vos domestiques n’ont point perçu ce que j’ai ressenti. Mais depuis trois soirées que je fréquente votre salon privé, je suis frappé d’un malaise croissant. Ce n’est pas le thé — qui reste exquis — ni même l’absence de compagnie, que j’apprécie volontiers…
C’est ce bruit, Monsieur. Un murmure… non, un frottement. Comme si quelque chose glissait lentement dans les murs. Au début, j’ai cru rêver. Puis cela s’est rapproché, chaque soir davantage, comme un souffle humide cherchant à se faufiler jusqu’à moi.
Je vous le dis sans détour : il y a quelqu’un – ou quelque chose – derrière ce mur de velours. Et s’il me faut renoncer à mon thé préféré pour ma tranquillité d’esprit, je m’en abstiendrai désormais.
Veuillez agréer mes respects, et toutes mes inquiétudes.”
Signé : F.J.