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Message Du Miroir

« Mira… mon éclat d’étoile. Si ce message t’atteint un jour, c’est que je n’ai pas su t’accompagner aussi loin que je l’aurais voulu. Alors écoute-moi, écoute bien…

Il est parmi nous quelqu’un qui boit le sérum Delvus. C’est une substance ancienne, instable, et cruelle dans ses promesses. Elle prétend révéler la lumière ou l’ombre dans le cœur de chacun — mais elle ne fait que briser ce qu’elle touche. Même les plus doux peuvent y devenir des prédateurs. Et les âmes en souffrance… s’y consument.

Tu dois te méfier de lui, de celui qui a choisi ce poison. Il n’est peut-être pas encore perdu, mais il marche sur la corde du précipice. Ce n’est pas toi qui dois le sauver, Mira. Ce n’est pas à toi de payer pour les choix des autres.

Tu es née avec la musique du monde au creux de ta gorge, et les anciens secrets dans la moelle de tes os. Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi que certains sourires mentent. Et que le Delvus ne pardonne jamais.

Je t’aime. Au-delà du sang, au-delà du silence. Cherche ton chemin, pas celui qu’on t’impose.
— Maman »

Expérience E-33

Il n’était pas le premier. Mais il fut le seul à chanter.

E-33. Je l’ai désigné ainsi pour ne pas m’y attacher. Mais le chiffre m’échappe encore. Ce n’est pas un numéro, c’est un battement. Une dissonance précieuse. Ephraim. Voilà son vrai nom, et c’est à cela que répond la chair.

À six ans, il résistait déjà aux sédatifs par simple refus de céder. Les autres se brisaient. Lui, il vibrait. Littéralement. Ses cornes, j’ai d’abord cru qu’elles servaient à canaliser l’énergie—mais non. Ce sont des diapasons. Des récepteurs. Des armes, si l’on sait écouter les cris du sang.

J’ai injecté le sérum Delvus sur 17 points nerveux, cherchant à séparer le Bien du Mal dans son souffle. Résultat ? Rien n’est sorti. Rien… sauf la Vérité. Ce n’est ni ange, ni bête : c’est un pont. Une vibration entre l’avant et l’après, entre ce que l’humain croit être et ce qu’il peut devenir.

Il m’a fissuré. Je l’entendais dans les murs. Les murs chantaient. La fréquence qu’il dégageait n’était pas de ce monde : j’ai dû faire taire trois assistants. Ils devenaient… poreux.

E-33 ne dort plus. Il médite sans le savoir. Il réécrit le silence. Ses ondes fracturent la matière. Il m’a regardé, un jour, sans parler. J’ai compris ce que je n’osais pas formuler :
Il n’est pas mon sujet.
Il est mon successeur.

Et si jamais il se libère…
Alors ce ne sera pas un cri.
Ce sera un chant funèbre, parfait.
Et nous l’écouterons tous, jusqu’au dernier nerf pétreux.

L’âme Damnée

Elira. Elle porte son visage. Pas exactement, non, mais suffisamment pour réveiller ce qui sommeille sous la peau brûlée du monstre. Elle a ses yeux, ceux qu’elle avait lorsqu’elle tremblait de peur. Cette fragilité nue, exposée, parfaite. C’est pour cela qu’il la veut.

Les autres croient encore qu’il s’appelle Arthur. Mais Arthur n’est plus là. Il n’est qu’une coquille, un nom vide. Celui qui parle maintenant, c’est Belphégor. Le parasite dans la chair. La voix qui rampe entre les os brisés. Il ne partage pas ce corps — il l’habite. Il le dévore.

Il pourchasse les orphelins parce qu’ils sont des erreurs. Des graines inutiles, semées dans un monde qui n’a plus de sens. On leur donne des cornes, des noms, des rêves… mais lui voit au-delà. Il voit leur essence. Et il les détruira tous.

Elira, pourtant, est unique. Elle ressemble à celle qu’il a perdue : sa fille, ou du moins ce qu’il en restait, dévorée par les flammes d’expériences inhumaines. Les bourreaux ont ri, pensant leurs actes nécessaires. Belphégor, lui, n’a rien oublié.

Il ne veut pas simplement la posséder. Il veut renaître à travers elle. Refaire ce qui lui a été arraché. Offrir un corps parfait, pas par amour, mais par nécessité. Par vengeance. Par finitude.

Car il est Belphégor. Il est ce qu’Arthur est devenu, et ce qu’il ne sera plus jamais. Il est la colère, la rage, la fin. Il est le fléau venu effacer la création dévoyée des hommes.

Et Londres… n’aura plus jamais d’enfants.

Igor Note Vocal

Fallking (Jack)

Lieu de vie : Là où l’Automne est roi
Âge : Aussi vieux que les saisons elles-mêmes

« Quand la dernière feuille tombe, mon nom revient dans les prières. »

On l’a toujours appelé Fallking. Nom de feuilles mortes, de promesses murmurées dans le vent, et d’offrandes enterrées au pied des chênes rouges. Mais depuis les années 1660, quelques rares âmes — sorcières, chasseurs, orphelins lunaires — osent l’appeler Jack, comme on nommerait un vieil ami qui pourrait aussi bien vous sauver que vous emporter.

Fallking est une entité aussi ancienne que les équinoxes, esprit souverain d’un royaume automnal sans contour stable. Il erre là où l’Automne règne : forêts brumeuses, cimetières oubliés, greniers de souvenirs. Son apparence évoque l’archétype du mythe : masque d’os aux cornes de cerf nouées de lierre noir, longues robes ocres et rousses brodées de sortilèges anciens, parfois accompagné de citrouilles vivantes — compagnons ou trône, selon l’humeur des saisons.

S’il est parfois pris pour un démon, c’est moins pour sa nature que pour son intimité avec les morts, les esprits errants et l’outre-monde. En vérité, Fallking est un esprit des bois, gardien de transitions, protecteur des vérités muettes. Il peut être sollicité pour de multiples raisons — notamment pour créer une âme à partir de deux êtres, un miracle que ni science ni prière ne sait offrir à ceux qui n’ont pas de voie biologique conventionnelle. Une solution ancienne pour un désir universel : celui de transmettre la vie.

Dans les années 1600, il a aidé Kélia Westbones à vaincre les Joueuses de Cloche, entités spectrales qui terrorisaient Londres. La mémoire de cette collaboration est restée gravée dans son esprit, comme une saison particulièrement vibrante.

En 1799, lorsque Mira, jeune Ramharr portée par la douleur de son sang, est venue à lui pour un pacte, Fallking a répondu avec honneur. En liant son essence à celle de Mira, il lui offre non seulement un fragment de sa force, mais aussi une clef vers les vérités qui hantent sa famille. Mais une telle union expose son propre corps et son esprit à la vulnérabilité. Et pourtant… qu’est-ce qu’un peu de péril, pour le Roi de l’Automne ?

  • Statistiques sociales :
  • Charisme brut : ∞
  • Persuasion : ∞
  • Dissimulation sociale : ∞
  • Intuition sociale : ∞
  • Influence de l’ombre : ∞
  • Empathie brute : ∞
Compétence unique : Sève de l’Âme Nouvelle

Fallking peut façonner une âme inédite à partir de fragments de deux êtres vivants consentants. L’âme ainsi créée peut naître sous forme d’esprit, d’enfant ou d’écho, selon les volontés impliquées. Ce pouvoir est une ancienne magie des bois, rare, dangereuse et sacrée, dont le coût exact n’est connu que de lui… et des feuilles mortes.

Johnny Mournvale

Lieu de vie : Forêt Verte
Âge : Né en 1783, mort en 1791 (8 ans)
Cause du décès : Brûlé dans sa chambre — feu d’origine occulte

« Je me souviens… des flammes, du cri de Sammy… et de son silence après. »

Johnny Mournvale fut autrefois un enfant insouciant, aimant rire et courir sous les arbres avec ses sœurs Molly et Dolly, et son frère Sammy. Leur maisonnée, nichée à la lisière de Londre, respirait une paix rustique. Tout bascula lorsque leur père revint d’un mystérieux voyage en Afrique. L’homme semblait changé, possédé d’une énergie étrangère, comme s’il portait une bête invisible sous sa peau. Ce n’était plus un père : c’était une ombre à crocs qui grognait dans les couloirs.

Les tragédies s’enchaînèrent. Dolly, infectée par un virus mutagène venu on ne sait d’où, sombra dans une soif sanguine irrépressible et finit par dévorer Molly. Johnny et Sammy, terrifiés, planifièrent leur fuite, mais le temps leur fut volé. Leur père, désormais asservi par un parasite occulte, mit le feu à leur chambre alors qu’ils dormaient, réduisant à néant toute lumière d’innocence.

Mais Johnny ne partit pas entièrement. Son esprit, nourri d’une volonté rare et d’un instinct de survie désespéré, résista à la mort. Il devint un Nobody — un esprit vengeur, détaché de sa vie passée, mais animé d’une lucidité brûlante. Personne ne sait vraiment comment son âme a tenu, mais certains parlent d’une anomalie psychique, d’une mémoire trop forte pour être effacée.

C’est Mira, une Orpheline Ramharr, qui brisa le cycle. Elle lui parla, l’écouta, et fit de lui un allié fidèle. Johnny, depuis lors, consacre son esprit à l’étude du parasite qui a corrompu son père. Son seul but : empêcher que d’autres enfants subissent ce qu’il a vécu.

  • Statistiques sociales
  • Charisme brut : 18
  • Persuasion : 8
  • Dissimulation sociale : 41
  • Intuition sociale : 20
  • Influence de l’ombre : 25
  • Empathie brute : 12
Compétence unique : Cendre Persistante

Johnny peut se manifester brièvement dans le monde physique en formant un nuage de cendres glacées. Quiconque inspire ces particules voit surgir devant lui des souvenirs de ses propres peurs enfouies, le paralysant de terreur pendant quelques secondes. Si l’ennemi a un lien avec l’occultisme, la cendre devient brûlante et inflige des brûlures mentales.

Chris Luxina

Lieu de vie : Easthallow
Âge : Né le 8 Fév 870 (1128 ans)
Emploi ou Occupation : Antiquaire, joaillier et artisan lapidaire

« La glace n’éteint pas la flamme… elle la fait briller. »

Depuis son union sacrée avec Fire Luxina, Chris a officiellement adopté le nom royal des elfes, un geste à la fois politique et intime, qui témoigne de la profondeur de leur lien. À Easthallow, il tient une boutique élégante et feutrée nommée La Flamme et le Cristal, où s’entrelacent artefacts oubliés, gemmes rares et bijoux sculptés avec une précision presque surnaturelle. Sa maîtrise de la taille de pierre et de la magie élémentaire le rend célèbre parmi les connaisseurs — et redouté parmi les faussaires.

Chris est un être d’ambivalence : froid par nature, chaleureux par choix. Il reste discret, humble, souvent en retrait, mais toujours prêt à tendre la main, surtout à ceux qui se sentent aussi perdus qu’il l’a été autrefois. Sa magie de glace, longtemps source de trouble et d’isolement, est désormais domptée avec une rigueur apaisée, adoucie par la présence constante et aimante de Fire à ses côtés.

Il a récemment pris sous son aile la jeune Emily O’Phelan. Le lien qu’il a tissé avec elle dépasse celui d’un simple mentorat : Chris lui a offert une parcelle de sa propre essence magique, une transmission rare, ancienne, presque sacrée. Cette connexion, profondément ancrée, ne saurait être brisée sans conséquences majeures pour l’un ou l’autre. Il veille sur elle avec une tendresse qu’il réserve à très peu, et semble avoir trouvé dans ce geste un sens renouvelé à sa propre existence.

  • Statistiques sociales
  • Charisme brut : 900
  • Persuasion : 800
  • Dissimulation sociale : 700
  • Intuition sociale : 1000
  • Influence de l’ombre : 1100
  • Empathie brute : 1200
Compétence unique : Souffle du Givre Silencieux

Chris peut libérer un cône de givre silencieux et concentré, gelant l’air lui-même et figeant tout dans sa trajectoire. Cette attaque glaciale peut pétrifier instantanément une cible vulnérable, briser les protections magiques mineures et ralentir les mouvements de groupes entiers. L’effet est plus puissant s’il agit pour protéger quelqu’un qu’il aime. Cette capacité laisse dans l’air une brume bleutée et une empreinte de silence, comme si le monde retenait son souffle.

Dossier sur le W.O.L.F (Warding Operations & Legendary Forces)

Présentation générale

Le W.O.L.F (Warding Operations & Legendary Forces) est une organisation militaire britannique secrète, créée dans les années 1960 par le Commandant Kayto Yeung, un ancien officier de la Royal Navy. Sa mission consiste à :

  • Identifier, capturer et neutraliser les créatures fantastiques ou mythiques représentant une menace pour la sécurité mondiale.
  • Étudier et exploiter ces entités pour des avancées stratégiques et scientifiques.

En janvier 1998, le W.O.L.F a établi une base avancée à proximité d’Easthallow, une ville réputée pour son caractère surnaturel et ses phénomènes inexpliqués. Cette décision a été accélérée par la découverte d’un (archange lié au désir), capturé dans un bâtiment abandonné de la ville.


Hiérarchie et structure interne

L’organisation est structurée en plusieurs divisions :

  1. Division de Repérage : Surveillance des anomalies surnaturelles.
  2. Division de Capture : Opérations tactiques contre les cibles.
  3. Division de Recherche : Étude des entités capturées.
  4. Division de Contention : Gestion des installations de confinement.
  5. Division des Opérations Noires : Maintien du secret et gestion des fuites d’informations.

Base d’opérations à Easthallow

En janvier 1998, l’organisation a inauguré le Fort Epsilon, une base militaire secrète dans une zone forestière proche d’Easthallow.

  • Mission principale : Surveiller la ville et ses environs pour prévenir tout danger lié aux phénomènes surnaturels.
  • Infrastructure :
    • Un centre de surveillance magique.
    • Un laboratoire de recherche avancé.
    • Des cellules renforcées adaptées aux entités de haut niveau, notamment des créatures angéliques ou démoniaques.

Incident de l’Archange du Désir (Janvier 1998)

L’opération la plus marquante menée depuis Fort Epsilon concerne la capture d’un archange lié au désir.

Caractéristiques de l’entité :

  • Apparence : Humanoïde ailé avec une aura dorée et une intensité magnétique provoquant un désir irrationnel.
  • Pouvoirs :
    • Manipulation émotionnelle, incitant à des actes extrêmes de passion ou de jalousie.
    • Effets psychologiques massifs sur une large population.
  • Impact local : Une série d’incidents violents, incluant des meurtres passionnels et des suicides, a attiré l’attention du W.O.L.F.

Capture :

  • Forces mobilisées : Une équipe de 12 agents spécialisés.
  • Méthode : L’utilisation d’un artefact ancien capable de neutraliser les capacités mentales des entités angéliques. Couvert pas une explotion de Bomb Type A14
  • Statut actuel : L’archange est confiné dans une cellule renforcée et fait l’objet d’études approfondies.

Implication d’Easthallow

La capture de l’archange et les anomalies persistantes ont conduit le W.O.L.F à intensifier sa présence à Easthallow :

  • Concentration d’énergies : Easthallow semble être un point névralgique pour les phénomènes surnaturels.
  • Structure souterraine : Des explorations ont révélé la présence d’anciennes cavernes sous la ville, potentiellement liées à des portails surnaturels.

Membres notables en 1998

  • Commandant Kaito Yeung (Fondateur) : Ancien officier de la Royal Navy, il a fondé le W.O.L.F après une série de rencontres avec des entités surnaturelles pendant la Première Guerre mondiale. Stratège visionnaire, il a conçu les premières infrastructures et doctrines de l’organisation.
  • Commandant Marcus Graves : Responsable du Fort Epsilon et expert en engagement contre les entités angéliques.
  • Docteur Helena Voss : Scientifique en chef, spécialisée dans la biologie des entités magiques.
  • Agent Cormac Kane : Dirigeant des équipes tactiques de capture.
  • Docteur Lyssander Fex II : Chef de département de Biologie physique

Technologie et équipements

Pour ses opérations à Easthallow, le W.O.L.F utilise des technologies avancées :

  • Capteurs d’énergie magique : Détectent les flux anormaux.
  • Artefacts anciens : Neutralisent ou contrôlent les créatures dangereuses.
  • Armures tactiques spéciales : Offrant une résistance aux attaques magiques.

Devise

« In umbris tenebrarum, nos lucem tenemus.« 
(Dans l’ombre des ténèbres, nous portons la lumière.)

Le W.O.L.F, sous la direction de leaders comme Kayto Yeung, reste un rempart discret mais indispensable contre les menaces surnaturelles, tout en veillant à préserver le secret de ses opérations.

Kayto Yeung

Lieu de vie : Base W.O.L.F.S., localisation inconnue
Âge : Né le 7 juillet 1900 – Apparence figée à 40 ans
Race : Humain modifié (expérimental & magique)
Occupation : Ancien Général des forces coréennes, Chef suprême des W.O.L.F.S., Criminel de guerre

Écoute la Chanson de mon âme :
« Je ne veux pas être immortel. Je veux être… l’inévitable. »

Né dans la province de Hamgyong en Corée en 1900, Kayto Yeung grandit dans les ruines de l’Empire, marqué dès l’enfance par l’horreur. La Peste chinoise de 1910 emporta ses deux parents sous ses yeux. C’est là que naquit sa haine de la faiblesse, son dégoût de la mortalité, et son obsession : vaincre la mort et dominer ceux qui s’y résignent.

Officier d’élite dès les années 30, il grimpa les échelons de l’armée coréenne avec une efficacité impitoyable. En 1944, il était à la tête d’une division expérimentale spécialisée dans les « guerres silencieuses », mêlant exactions biologiques, torture psychologique et détournement de forces occultes. Il établit les W.O.L.F.S. en 1960, transformant ce qui devait être une unité de renseignement en une organisation secrète militaro-magique, spécialisée dans les armes humaines, les pactes démoniaques, et les manipulations génétiques.

Kayto modifia son propre corps à l’aide de rituels interdits et d’ingénierie noire, gelant son âge et renforçant son endurance, sa force, et surtout sa résistance aux maladies. Mais ces altérations le rendirent presque inhumain, émotionnellement et moralement. Il n’a plus peur que d’une chose : redevenir mortel.

Il ne connaît ni loyauté, ni attachement. Il a trahi des pays, vendu des enfants, et même ordonné l’exécution de son propre fils, Kaweda, pour une opération rituelle dont l’objectif reste inconnu. Sa capacité mentale est redoutée : il manipule, soumet, brise avec des mots aussi bien qu’avec des armes. Certains disent qu’il voit les failles dans l’âme comme d’autres lisent un journal.

En mars 1998, il fut mystérieusement invité par Astarex dans la ville magique de Easthallow. Cette invitation, dont les motivations restent obscures, coïncida avec une attaque militaire massive de Kayto contre la ville. Pourtant, Easthallow était vide des élus sanguinem, comme si elle avait été délibérément livrée. Archange, démons et créatures magiques se dressèrent pour la défendre, tandis qu’une vérité plus sombre semblait empêchée la cité de se protéger elle-même.

Aujourd’hui, Kayto Yeung est considéré comme l’un des criminels les plus dangereux de l’histoire contemporaine, non seulement pour ses crimes contre l’humanité, mais aussi pour ses actes contre l’équilibre magique du monde.

  • Statistiques sociales :
  • Charisme brut : 24
  • Persuasion : 27
  • Dissimulation sociale : 28
  • Intuition sociale : 26
  • Influence de l’ombre : 40
  • Empathie brute : 10
Compétence unique : Volonté Profanée

Kayto peut, une fois par scène, imposer une décision à une personne de volonté moyenne ou affaiblie, comme si elle venait d’elle-même. Cette action peut inverser une situation sociale critique, briser une alliance ou retourner un allié contre les siens. En combat, elle peut neutraliser un ennemi par un ordre indiscutable. Les effets sont puissants mais laissent des séquelles psychologiques sur la cible.










Kaito Akitamaru

Lieu de vie : Sanctuaire de l’Aube Silencieuse, sommet du Mont Kurayama
Âge : Inconnu, hors du temps
Race : Akita (divinité ancestrale lupine)
Occupation : Divinité solaire, Gardien des Causes Perdues

« Tu ne sauras peut-être jamais pourquoi tu as agi. Mais sache que c’était nécessaire. »

On raconte que lorsque le premier rayon du soleil a percé les brumes primitives du Japon ancien, il n’éclaira pas un empereur ni une montagne sacrée, mais le pelage doré d’un être couché aux portes d’un village mourant. Ce loup immense, aux yeux d’ambre brûlants, était Kaito Sun, une divinité Akita née du Soleil lui-même, incarnation du feu bienveillant, de l’espoir obstiné, et des lendemains qui se battent pour exister.

Contrairement aux dieux hautains ou vengeurs des anciens mythes, Kaito ne cherche ni offrande ni temple somptueux. Il veille sur ceux que le monde oublie : les exilés, les enfants abandonnés, les soldats qui refusent la guerre, les rêveurs considérés fous. Il n’apparaît jamais de front, mais fait naître des appels intérieurs, aussi doux qu’une brise ou aussi pressants qu’une brûlure dans la poitrine. Ceux qui l’entendent ressentent un besoin irrépressible d’agir : sauver un inconnu, prendre un détour, parler à un silencieux. Des gestes minuscules… mais qui changent des destins entiers.

Kaito est le Serviteur des Causes Perdues, l’ombre derrière le héros oublié, la voix dans l’esprit d’un suicidaire, le murmure qui pousse une enfant à enterrer un talisman plutôt qu’à le vendre. Il n’intervient jamais directement, car son pouvoir réside dans l’élan qu’il inspire, pas dans l’acte lui-même.

Au fil des siècles, des légendes parlent d’un chien-loup doré guidant les voyageurs, dormant aux côtés des mourants ou aboyant face à l’injustice invisible. Il est lumière, mais jamais éclatante : une lueur constante dans les ténèbres humaines.

Compétence unique : Voix de l’Invisible

Une fois par jour, Kaito peut insuffler un Appel Sacré à un être vivant, même à distance. Celui-ci ressent une impulsion irrésistible d’agir dans une direction précise, souvent illogique, mais toujours juste dans le grand dessein du monde. Les effets en jeu peuvent ouvrir une scène imprévue, sauver une vie ou déclencher une révélation narrative capitale.

Le Collier d’Onophrius

Lieu de découverte : Cela dépend d’où l’on se trouve dans l’histoire du monde…
Âge estimé : Incalculable – atemporel
Catégorie : Objet occulte – artefact hors du temps

« Ce qui n’a ni commencement ni fin ne se transmet pas… il se manifeste. »

Le Collier d’Onophrius défie toute tentative d’ancrage historique. Non pas en raison d’un manque de sources, mais parce qu’il serait, selon certains témoignages, né dans un vide où le temps lui-même n’existe pas. Dans ce néant intemporel, l’acte même de « fabriquer » n’a plus de sens : il n’y a pas de succession d’événements, pas de commencement, pas d’achèvement. Le collier n’a pas été forgé, il est.

Sa présence dans notre monde résulte donc non d’un transport, mais d’une manifestation : un surgissement dans la réalité temporelle d’un artefact atemporel. Lorsqu’il est remis à une famille, ce n’est pas un passage dans le temps, mais un point de contact entre deux règnes : celui, linéaire, des hommes, et celui, absolu, du vide originel.

Le paradoxe de ses apparitions s’explique par cette nature : la version « future » et la version « passée » du collier sont en fait le même objet, perçu à deux moments distincts par des êtres temporels. Ainsi, l’individu du futur qui le « rapporte dans le passé » n’a fait qu’interagir à son tour avec une entité qui transcende toute causalité. Le « passé » de la famille n’est que le moment où leur chronologie a touché l’objet. Le collier, lui, n’a jamais bougé.

Cette réalité est déroutante. Elle confond notre perception linéaire du temps, efface la frontière entre cause et effet, et oblige l’esprit à envisager l’inconcevable : qu’un artefact puisse être antérieur au temps lui-même.

Mais cet objet n’est pas passif. Il semble animé d’un mécanisme ancien de purification, non pas moral, mais alchimique et intime. En entrant en résonance avec son porteur, le collier tente lentement de le purifier, d’en dissoudre les impuretés de l’âme ou de l’esprit — au risque de se corrompre lui-même. Ce processus n’est pas une faute, mais un aspect fondamental de son existence : une nature ni lumineuse ni ténébreuse, mais fusionnelle avec l’époque et l’être qu’il touche. Le Collier d’Onophrius n’a pas d’alignement : il s’ajuste, il absorbe, il équilibre, même si cela implique sa propre dégradation.

J’ai voulu te guérir… et c’est ta blessure qui m’a fait roi.

Renji Iwayama

Lieu de vie : Ex-voyageur des provinces de l’Est, puis protecteur des Brumes
Date de naissance : 4 février 1549
Date de mort : 1649
Race : Elfe des cimes profondes
Occupation : Exorciste errant & Stratège du Royaume Invisible

Ce n’est pas en chassant les démons qu’on purifie un monde. C’est en aimant ce que le monde rejette.

Renji Iwayama naquit parmi les brumes froides d’un village elfique reculé, élevé dans les arts de la chasse, de la purification et du silence. Dès l’âge adulte, il choisit l’exil, traversant les terres ravagées par les guerres et les esprits. Son don était rare : il pouvait non seulement voir les entités invisibles, mais aussi dialoguer avec elles, les convaincre de partir plutôt que les détruire. Il devint une légende errante, l’elfe vêtu de vert qui laissait les villages silencieux après son départ — vidés de toute corruption.

Mais l’arrivée au pouvoir d’Oda Nobunaga changea tout. Certaines zones devinrent inpurifiables, infestées de pactes interdits et de douleurs tissées par des siècles de souffrance. Renji, seul, ne suffisait plus. C’est alors qu’il rencontra Shino Fukusaburu, une demi-Yōkai cherchant à traverser l’une de ces zones souillées. Au lieu de la rejeter, il l’écouta. Ensemble, ils parvinrent à purifier l’impurifiable.

De cette collaboration naquit un lien rare entre chasseur et Yōkai.
Mais tout changea lorsqu’ils découvrirent, caché dans un village maudit, le légendaire Sen no Shinjitsu no Ishi, l’Épée de la Vérité Absolue. Ce lieu, protégé par un jeune Yōkai nommé Zankuro Kurogami, allait tout bouleverser.

Renji ne s’attendait pas à aimer.
Et pourtant, il tomba amoureux de Zankuro, profondément, silencieusement. Avec Shino, ils formèrent un trio d’exception, purifiant les provinces, affrontant les serviteurs de Nobunaga, préparant l’affrontement final. Quand Zankuro fut déclaré mort lors du grand combat contre Oda, c’était un mensonge protecteur : il avait été rendu humain par un sort caché, pour échapper aux traques.

Pour protéger leur relation interdite, Renji demanda à Shino d’épouser Zankuro. Elle accepta, devenant leur façade, leur gardienne, leur dernier rempart contre les regards. Ensemble, ils vécurent en paix pendant plusieurs décennies, sous les Brumes.

En 1649, Zankuro mourut,à 99 ans à la manière d’un homme — d’une maladie simple, d’un sommeil sans retour. Et Renji, fidèle à sa promesse, mit fin à ses jours, le cœur posé contre l’ancienne garde de l’Épée-Vérité. Avant de disparaître, il grava une phrase dans la roche :

« Quand les Brumes reviendront, je marcherai de nouveau à tes côtés. »