Lieu de vie : Base militaire d’Elgin — Ontario (1992‑1997)
Âge : 22 – 27 ans durant la période militaire
Emploi / Occupation : Caporal‑chef (infanterie)

« J’ai vécu dans le fracas des canons ; je cherche désormais le murmure qui me rendra mon ombre. »

Né le 1 juin 1970, jumeau d’Astariel, Erzadon Onophrius grandit sous l’autorité martiale d’un père officier. À dix‑huit ans, il s’engage sans hésiter. De 1992 à 1997, il sert sur la base d’Elgin, en Ontario, sous les ordres du commandant Kaito Yeung, réputé pour sa discipline impitoyable. Au début, Erzadon se complaît dans les manœuvres : le tumulte des exercices, l’odeur de la poudre, la loyauté d’escouade forment un cocon où il croit oublier la peur. Mais bientôt, une succession d’opérations classées et d’“incidents” dissimulés l’érode.

Yeung exige l’obéissance absolue ; certaines nuits, des escouades disparaissent du rapport officiel, et des rituels étranges ponctuent les rounds de garde. Erzadon note, collecte, archive. Quand un soldat est retrouvé sans ombre sous un réverbère, la certitude d’être lui‑même morcelé s’installe : il se sent vidé, mu par une volonté étrangère. À l’été 1997, il franchit la ligne : il déserte, mais laisse derrière lui un dossier soigneusement monté qui incrimine Yeung. Cette précaution, plus que la peur, le protège de toute poursuite.

Le même mois, un pamphlet vantant “Easthallow, la ville de la brume” tombe d’un panneau d’affichage. Entre l’appel obscur de cette brume et l’invitation inattendue d’Astariel, le choix est limpide. Il rejoint son jumeau dans le Nord, s’installe à quelques rues du duplex d’Astariel et accepte un poste de sécurité civile — une fonction modeste, mais qui lui permet de veiller sur les rues sans brandir d’arme. Easthallow n’effacera pas les cicatrices, mais la brume pourrait offrir une forme de reconquête : réapprendre la chaleur d’un regard, sentir à nouveau le poids rassurant de sa propre ombre.

  • Statistiques sociales
  • Charisme brut : 16
  • Persuasion : 15
  • Dissimulation sociale : 22
  • Intuition sociale : 18
  • Influence de l’ombre : 20
  • Empathie brute : 7
Compétence unique – « Marche sans Ombre »

Une fois par scène, Erzadon peut se mouvoir tel un souvenir effacé : quiconque le poursuit ou le surveille oublie momentanément sa présence, comme si l’espace qu’il occupe se vidait de sens. Cet effet persiste jusqu’à ce qu’il parle ou touche un individu, laissant derrière lui un vide glaçant — la trace de l’homme qui, jadis, faillit perdre son humanité.

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