Zankuro Kurogami

Lieu de vie : Anciennement le village de la Foudre Noire, aujourd’hui disparu
Date de naissance : 12 octobre 1550
Race : Yōkai
Titre spirituel : Moine de la Vérité — Élu de la Foudre d’Odin
Occupation : Guerrier mystique, gardien du Sen no Shinjitsu no Ishi

« Ne me louez pas pour ce que j’ai défendu. Louez-moi pour ce que j’ai aimé, même si je n’y avais pas droit. »

Zankuro Kurogami naît dans un village caché au cœur des montagnes, un sanctuaire Yōkai où la foudre tombait plus souvent qu’ailleurs. L’enfant portait en lui un éclat étrange — on disait qu’il avait été frappé par la foudre d’Odin avant sa naissance, marquant son corps d’un sceau vivant : l’éclair de la Vérité.

À 12 ans, il surpassait déjà le maître d’armes de son clan. Sa puissance et sa discipline faisaient de lui un élu… mais son monde fut détruit par une haine qu’il ne comprenait pas encore.

Oda Nobunaga, en pleine croisade contre les Yōkai, rasa le village de Zankuro dans un assaut aveugle. Seul survivant debout parmi les flammes, l’enfant osa affronter Nobunaga, malgré une différence de force écrasante. Le combat fut bref. Zankuro fut vaincu, brisé, mais pas détruit. Car il avait juré de protéger l’Épée-Vérité, le Sen no Shinjitsu no Ishi, une lame capable de forcer n’importe qui à dire ou à vivre sa vérité intérieure.

Au moment où Nobunaga leva la main pour l’achever, deux silhouettes surgirent des brumes : Shino Fukusaburu, la demi-Yōkai bannie, et Renji Iwayama, un elfe des montagnes. Ensemble, ils firent reculer Nobunaga, sauvant Zankuro d’une mort certaine.

Dès lors, Zankuro ne fut plus jamais seul. Il trouva en Shino une alliée puissante, protectrice et stratège. En Renji, il découvrit une tendresse profonde, un amour interdit par les règles de leur monde. Pendant plus de vingt ans, ils combattirent ensemble, affrontant les horreurs de la guerre occulte, tout en traquant Nobunaga.

Dix ans avant l’affrontement final, un pacte fut scellé : Shino épousa Zankuro, non par amour, mais pour le lier à elle par un serment de protection éternelle. Ce geste permit à Renji et Zankuro de vivre pleinement leur amour, à l’abri du jugement et des dogmes Yōkai.

En 1582, lors de l’affrontement contre Oda Nobunaga devenu Roi des Démons, Zankuro accomplit le sacrifice ultime. Alors que Nobunaga invoquait un rituel visant à annihiler tous les Yōkai du Japon, Zankuro se projeta au cœur du sort, canalisant l’éclair d’Odin dans son propre corps. Il permit ainsi à Shino et aux survivants d’échapper à l’extinction.


Mais la fin reste floue.
Des rumeurs racontent qu’il survécut, vidé de sa puissance divine, devenu mortel. D’autres prétendent qu’il rôde toujours. Vertain ont un démon a dos de citrouille, hantant la résident de Shino. Certains assurent même qu’il aurait offert à Shino un enfant, né d’une étreinte magique au seuil de la mort…

Le plus grand mystère demeure : le Sen no Shinjitsu no Ishi a disparu. Cette lame, capable de faire jaillir la vérité des âmes les plus corrompues, ne fut jamais retrouvée.

Oda Nobunaga

Lieu de vie : Anciennement la Province d’Owari, puis Kyoto
Date de naissance : 23 juin 1534
Date présumée de mort : 21 juin 1582, Kyoto
Titre occulte : Le Roi des Yōkai
Occupation : Daimyo du clan Oda, alchimiste de guerre, traqueur d’esprits
Affiliation occulte : Aucun ordre reconnu — créateur du Rituel du Néant Sanglant

« Quand un cœur pur saigne de haine, le monde ne s’incline pas : il brûle. »

Oda Nobunaga est l’un des noms les plus connus de l’histoire du Japon… mais seuls quelques initiés connaissent l’autre face de sa légende : celle d’un enfant hanté, puis d’un homme devenu pire que les monstres qu’il traquait.

Né le 23 juin 1534 dans la province d’Owari, Oda fut un enfant atypique, à l’esprit vif, farouche et souvent incompris. Il passait des journées entières à éviter les maîtres d’armes, préférant errer dans les bois. C’est là qu’il rencontra une jeune Yōkai aux cheveux d’encre et au regard trouble : Shino Fukusaburu. Née d’un père esprit et d’une mère humaine, elle devint sa confidente, son amie la plus intime.

Pendant plusieurs années, ils grandirent ensemble, dans le secret d’une amitié interdite.

Mais tout changea le jour où Matsuda Ichiro, un ami d’enfance d’Oda, fut retrouvé déchiqueté par une créature. Le clan accusa les Yōkai ; Nobunaga, aveuglé par le chagrin, choisit de croire que c’était Shino qui l’avait trahi. Malgré l’absence de preuves, il la maudit, l’éloigna de sa vie, et son cœur se changea en fer noir.

Dès lors, sa haine devint doctrine.
Il ordonna la capture, l’étude et la vivisection des Yōkai. Il alimenta ses armées avec le sang d’innombrables esprits, cherchant à forger une force que nul humain n’aurait jamais pu atteindre. À travers des rituels interdits, il s’imprégna de leur essence, jusqu’à devenir lui-même ce qu’il prétendait vouloir détruire : le Roi des Yōkai, le Dévoreur de lignées.

En 1582, les archives connues racontent que Nobunaga trouva la mort dans l’incendie du temple Honnō-ji, trahi par Akechi Mitsuhide.
Mais l’histoire oubliée dit qu’il fut affronté cette nuit-là par Shino Fukusaburu, accompagnée de deux alliés puissants :

  • Zankuro Kurogami, Moine de la vérité et élu de la foudre.
  • Renji Iwayama, exorciste errant et stratège du royaume invisible

Le combat fut titanesque. Oda, dans un dernier acte de haine, prononça une malédiction ancienne : il offrit sa propre existence en échange de l’extinction de tous les Yōkai du Japon. Une lumière noire inonda Kyoto.

Mais Zankuro se jeta au cœur du rituel, liant sa propre âme à celle de Shino et de ses semblables dans un sacrifice ultime. Grâce à lui, une faille fut ouverte, un exil dimensionnel permettant à certains Yōkai d’échapper au massacre.

Aujourd’hui, les livres racontent que Nobunaga est mort dans les flammes.
Mais dans certaines ruelles de Kyoto, des ombres susurrent qu’il veille toujours… dans un plan de ruine, prêt à revenir si la haine renaît.

Shino Fukusaburu 1799

Lieu de vie : Londres, Quartier de Lambeth Marsh
Âge en 1799 : 265 ans (âge apparent : 33 ans)
Occupation : Cheffe de la Guilde des Poussières et des Échos
Affiliation : Cercle des Trois Royaumes — cofondatrice des Guildes de l’Invisible

« Le monde ne tient pas par les lois, ni par les rois, ni même par les dieux. Il tient par ceux qui écoutent, ceux qui veillent, et ceux qui se taisent. »

Après des siècles de silence volontaire, Shino Fukusaburu quitta le Japon vers 1650, portée par la lassitude et le deuil. Tous ses compagnons du soulèvement contre Nobunaga étaient morts, et plus rien ne la rattachait à ses terres d’origine. Elle parcourut les océans, guidée par la rumeur d’une cité lointaine, où les échos des royaumes invisibles murmuraient encore : Londres.

Elle y posa pied en 1766, dans les marécages sombres de Lambeth Marsh. Dès son arrivée, elle fut saisie non par la misère des rues, mais par la densité des présences magiques. Pestiférés, spectres, aberrations du sacré et oubliés des brumes s’agitaient dans les plis de la ville. Elle y vit un écho de ses combats passés – et une nouvelle patrie.

En quatre ans, Shino devint une légende urbaine. On disait qu’elle nettoyait des hôpitaux abandonnés, faisait disparaître les loges corrompues, traquait les nids de créatures comme on chasse les souvenirs indésirables. On lui attribue la destruction de plus de soixante foyers occultes, du simple parasite astral à des fragments de dieux échoués.

En 1773, elle fonda la Guilde des Poussières et des Échos, une confrérie d’érudits, d’exorcistes et d’archivistes du non-dit. Inspirée de son passé, elle proposa à deux figures marquantes — Séraphin Valemort et Ashveil Copper — de créer un triumvirat des sens invisibles :

  • La Guilde des Poussières et des Échos (elle-même) pour écouter
  • La Guilde du Cercle des Voûtes (Valemort) pour voir
  • La Guilde le Cercle des Miroirs (Ashveil) pour parler

Aujourd’hui, bien qu’elle combatte rarement, Shino est l’une des femmes les plus respectées de Londres. Sa simple présence suffit à apaiser certains esprits ou à faire fuir des entités majeures. Elle incarne la preuve vivante que les démons peuvent aimer, protéger, et choisir la paix.

  • Statistiques sociales
  • Charisme brut : 87
  • Persuasion : 66
  • Dissimulation sociale : 102
  • Intuition sociale : 84
  • Influence de l’ombre : 114
  • Empathie brute : 63
Compétence unique : Danse de l’Éclipse Rouge – Rituel de Retournement

Cette version raffinée de la Danse originelle permet à Shino (ou à un joueur portant l’un de ses talismans) de réaliser un rituel à l’intérieur d’un lieu où un traumatisme ancien ou un pacte occulte a été scellé. En l’exécutant, elle suspend le temps social, occulte et astral dans un rayon de 13 mètres pendant une durée calculée en fonction de sa Dissimulation sociale (10 secondes par tranche de 20 points, soit 50 secondes actuellement).

Durant ce laps, une mémoire collective peut être révélée, une malédiction inversée ou un mensonge structurel effacé. Cependant, plus le lieu est ancien, plus la Danse appelle l’attention de l’Invisible. Si elle est utilisée plus d’une fois par mois lunaire, des entités oubliées commencent à suivre les traces rouges qu’elle laisse derrière elle.

Shino Fukusaburu

Lieu de vie : Kyoto
Âge : 13 à 48 ans
Occupation : Guerrière mystique, cheffe occulte des « Kita no Akai Tsuno »

L’ombre est la mémoire du feu. Et moi, je me souviens de tout.

Née le 23 juin 1534 dans la province d’Owari, Shino Fukusaburu est issue d’un amour interdit entre une mortelle et un Yōkai du nord, ce qui fit d’elle une entité entre deux mondes. Rejetée par les humains comme par les esprits, elle forgea sa voie à travers l’art du Jian Wu, un style martial ancien mêlant danse et épée, dont chaque mouvement sculpte l’invisible.

Adolescente, elle rejoignit le cercle clandestin des Kita no Akai Tsuno (Cornes Rouges du Nord), une coalition de Yōkai et de sang-mêlés décidés à vivre loin des guerres humaines. Leur rébellion éclata lorsqu’Oda Nobunaga, alors seigneur de guerre impitoyable, se mit à capturer des Yōkai pour distiller leur essence dans des rituels de transformation, érigeant une armée d’ombres.

Shino devint la lame de cette insurrection. Grâce à ses dons spirituels, son ascendance hybride et sa maîtrise martiale, elle mena des assauts silencieux, rassembla des alliés oubliés – kitsune renégats, dragons d’eau endormis, et même des tengu bannis. Le 21 juin 1582, dans les souterrains interdits de Kyoto, elle affronta Nobunaga, devenu le Roi des Démons Yōkai. Ce fut une guerre silencieuse, effacée de l’histoire, mais dont la magie continue d’irradier certains lieux maudits du Japon.

Depuis, Shino n’est plus qu’un murmure dans les milieux occultes. Pourtant, certains disent qu’elle veille toujours, dans une brume noire qu’aucune lumière ne traverse.

  • Statistiques sociales
  • Charisme brut : 29
  • Persuasion : 22
  • Dissimulation sociale : 34
  • Intuition sociale : 28
  • Influence de l’ombre : 38
  • Empathie brute : 21
Compétence unique : Danse de l’Éclipse Rouge

Une fois par séance, si Shino accompagne le groupe ou intervient à travers un artefact, une invocation ou un souvenir incarné, elle peut exécuter une séquence de Jian Wu dans un lieu marqué par la magie ou le sang. Cette danse suspend le temps pour un nombre de secondes égal à sa Dissimulation sociale pour tous les témoins sauf elle et un allié. Pendant cette brève faille, une vérité cachée peut être révélée, une malédiction inversée, ou une attaque placée avec une précision surnaturelle. Cependant, les entités liées à Nobunaga ressentent chaque usage comme une brûlure à travers les plans.

Thanariel Luxina

Lieu de vie : Dimension d’Obsidienne (exil forcé)
Nom & Prénom : Thanariel Luxina — née Elfvina Luxina
Âge : 544 ans (en 1799)
Emploi / Occupation : Ex-princesse d’Aèloran, stratège militaire, sorcière d’ombre

« Lorsque la lumière refuse de se courber, je tisse mes victoires dans ses ombres. »

Née le 3 janvier 1255 dans les hauteurs argentées de Thema-Aetheal, joyau du royaume Aèloran, Elfvina Luxina fut la dernière-née de la Maison royale des Luxina, une lignée au sang ancien et à la beauté lumineuse. En tant que benjamine, elle n’était ni destinée au trône, ni aux hautes charges sacrées, mais son esprit stratégique brillait dès l’enfance. D’aucuns disaient qu’elle aurait pu commander des armées entières si la tradition l’y avait autorisée. Malgré cela, elle se contentait de conseiller les généraux et de rédiger des traités de guerre qui impressionnaient les plus aguerris.

Mais à l’âge de 43 ans, alors que l’harmonie entre les royaumes d’Aèloran et de Nyss’Thalora vacillait, son destin fut brisé par la diplomatie : ses fiançailles furent arrangées avec le roi Vareth Shaevrin, souverain des Elfes Noirs du Marécage de Nyss’Thalora, dans l’illusion d’une paix durable. Ce prétendu mariage d’alliance se révéla être un piège d’une cruauté raffinée. À peine passée sous les voûtes humides de Nyss’Thalora, Elfvina fut capturée, rebaptisée Thanariel, et réduite au rang d’épouse‑esclave.

Ce ne fut pas seulement son corps qui fut enchaîné : la magie des Shaevrin modela sa mémoire, remodela sa langue et fissura son âme. Pendant des siècles, elle endura mille supplices, raffinés, méthodiques, visant à annihiler sa volonté — mais à l’intérieur, elle survécut. Non pas intacte, mais altérée, corrompue, et lentement refondue dans les ténèbres.

Et pendant tout ce temps, son père ne fit rien. Pire encore : il déclara Thanariel sacrifiée au destin, outil de paix, pierre offerte à l’édifice diplomatique. Ce silence royal résonna plus fort que toutes les chaînes. Ce fut sa sœur aînée, Azulina, devenue reine, qui se leva enfin pour briser la résignation familiale. Mais lorsqu’elle libéra Thanariel du marécage, il était trop tard : la femme qui rentra n’était plus Elfvina.

Dans les années suivantes, Thanariel joua la soumise revenue à la lumière, mais œuvrait en secret à étendre sa propre influence. Elle s’était faite maîtresse des illusions sociales et des rites d’asservissement. Sa vengeance prit une forme froide et intelligente.

En 1798, elle rencontra, par hasard ou dessein, une Ramharr égarée dans les brumes du marais. Feignant la compassion, elle secourut la jeune femme — une femme dotée de cornes magique au potentiel inouï. Une fois gagnée sa confiance, Thanariel la tua de sang-froid, dévasta son âme, et fit de ses cornes une source de pouvoir arcanique.

Elle vendit ensuite le cadavre de la Ramharr au roi George III de Londres, contre une somme colossale : le marché d’un artefact unique, d’un sang rare et altéré, pour la science occulte anglaise. Ce geste, plus que tous les autres, révéla son âme perdue.

Mais les échos de son crime atteignirent les bonnes oreilles. Aken Zarael, chancelier et conseiller royal auprès d’Azulina, découvrit le pot aux roses. Il en informa discrètement la reine, qui mit fin à la mascarade. Thanariel, qui entretemps avait jeté ses filets jusqu’en Égypte et soumis le roi et la reine El-Keree par des pactes de l’ombre, vit ses plans effondrés.

Alors que la guerre éclatait entre Aèloran et Nyss’Thalora, Azulina et Aken firent front uni. Ensemble, ils libérèrent les souverains d’Égypte et capturèrent Thanariel. Plutôt que de la tuer, Aken prononça une sentence bien plus terrible : elle fut bannie dans une dimension close, faite d’obsidienne mentale et d’échos figés, où aucun portail ne s’ouvre sans la volonté des vivants.

Depuis, les miroirs frémissent parfois dans les lieux oubliés du monde. Certains prétendent qu’elle parle encore à ceux qui écoutent l’obscur. La sorcière n’est pas morte.

Mais elle a juré de se venger, et de revenir réclamer ce qui lui est dû. Désormais, elle veut que le monde entier devienne son esclave, comme elle l’a été autrefois. 

  • Statistiques sociales
  • Charisme brut : 20
  • Persuasion : 10
  • Dissimulation sociale : 15
  • Intuition sociale : 30
  • Influence de l’ombre : 20
  • Empathie brute : 30
Compétence unique – Dévore‑Vertus

Une fois par scène, Thanariel peut cibler un individu en manipulant un souvenir ou une croyance qui le définit (ex. : courage, fidélité, innocence). Ce souvenir est temporairement absorbé, rendant la cible incapable d’agir en cohérence avec cette vertu pendant toute la scène. En échange, Thanariel gagne un avantage narratif unique sur un jet social ou occulte, reflétant la vertu volée.

Cébastyen Forêt

Lieu de vie : Paris, France
Âge en 1998 : 23 ans
Emploi ou Occupation : Étudiant en ingénierie, passionné de jeux vidéo, (mais genre vraiment)

« C’est au bord du vide qu’on apprend à accélérer sans freiner. Bienvenue dans mon esprit arc-en-ciel. »

Né le 10 février 1965 à Paris, Cébastyen Fôrets a été adopté très jeune par Michael Northstar, une figure énigmatique mêlant rigueur scientifique et bienveillance paternelle. Malgré l’amour reçu, une part de vide n’a cessé de le hanter. Il a consacré de nombreuses années à retrouver des traces de sa famille biologique, suivant un fil de souvenirs brisés et de révélations incomplètes.

Très tôt, Cébastyen s’est immergé dans l’univers des jeux vidéo, y trouvant une forme de refuge autant qu’un terrain d’exploration créatif. Ce monde virtuel l’a aidé à forger son identité, jusqu’à devenir moteur de ses choix professionnels. En 1998, à 33 ans, il est un étudiant passionné en ingénierie, porté par la conviction que la technologie et l’imaginaire numérique peuvent devenir les piliers d’un avenir meilleur.

Mais derrière cette façade moderne se cache un secret plus ancien : Cébastyen est porteur du sang rubis, une lignée rare qui affecte autant son métabolisme que ses capacités magiques. Grâce à un traitement mis au point par Michael, ses pulsions restent maîtrisées — jusqu’au jour où un conflit avec son colocataire Erzadon déclenche une réaction imprévue. L’affrontement, brutal, le plonge dans un coma d’un mois. À son réveil, tout a changé : ses réflexes, sa force, son lien avec la magie. Il doit tout réapprendre — et surtout, se dominer.

Depuis, il partage son logement avec Mateo, un nouvel allié et ami fidèle, avec qui il entretient une routine faite de codage, d’études, et de longues sessions de jeu. Entre discipline et passion, Cébastyen avance, lucide sur la bête qui sommeille encore dans son sang.

  • Statistiques sociales :
  • Charisme brut : 29
  • Persuasion : 26
  • Dissimulation sociale : 33
  • Intuition sociale : 28
  • Influence de l’ombre : 31
  • Empathie brute : 27
Compétence unique : 🎮 Esprit Ludomancien

Tant qu’un personnage joue avec Cébastyen à un jeu vidéo, de plateau ou d’esprit, il bénéficie d’un bonus narratif : pendant la partie et une scène qui suit, tous les alliés gagnent +5 aux jets liés à l’intuition social, à Persuation ou à la perception de détails subtils. De plus, une fois par session, Cébastyen peut « relancer » un échec social (act 1) en le transformant en mini-jeu mental, s’il parvient à en détourner la situation par un ton joueur ou compétitif.

Élona Wickside

Lieu de vie : Redroses, Italie
197 ans (née le 21 février 1801)
Occupation : Gardienne du Voile

« Je garde le Voile, mais qui gardera mes souvenirs ? »

Fille aînée d’une lignée vouée au maintien de la frontière entre mondes, Élona Wickside grandit parmi les cyprès écarlates de Redroses, petite cité perchée dans les collines toscanes. Son don singulier — percevoir la « dualité » des réalités superposées — l’oblige très tôt à voyager : Venise pour suivre un ancien manuscrit sur le Voile, Londres pour rencontrer les loges d’ombre, puis Smyrne où elle apprend à sceller des passages. Dans ces pérégrinations, elle charme par son accent mélodieux et ses recettes : nul n’oublie ses tagliatelle soyeuses ni ses pizzas parfumées au basilic noir.

Deux amours marquent sa longue existence. Le premier, Andrew Devis, un immortel dont les secrets sentent déjà la rose et le sang ; la relation tourne court dans un brouillard de sortilèges et de souvenirs gommés. Le second, Јордан Onophrius, démon de la torture, lui donne en 1970 des jumeaux, Astariel et Erzadon. Lorsque Јордан part en guerre, la sorcière Édea Monroe prononce le rituel Oblivio Cordis : émotions, objets, même les enfants disparaissent de l’esprit d’Élona, tandis que Jордан pense qu’elle est sa femme, les jumeaux croient que Édea est leur mères.

Cinq ans plus tard, à l’aube de la folie meurtrière d’Andrew, il retrouve Élona ; de leur étreinte naît Spencer. Mais la Gardienne dérive, prisonnière d’un oubli entretenu. Ce n’est qu’en 1998, à l’âge de 197 ans, qu’Erzadon, avec l’aide d’un songe et d’une mélodie et rend ses mémoires à sa mère. Depuis, Élona vit de nouveau auprès d’Andrew, lucide par éclats : elle se rappelle, puis se perd, comme une vieille chanson rayée. Son esprit, saturé d’enchantements, vacille entre douce clarté et brume opaque, laissant ses proches incertains de la frontière entre rédemption et ruine.

  • Statistiques sociales
  • Charisme brut : 98
  • Persuasion : 91
  • Dissimulation sociale : 104
  • Intuition sociale : 109
  • Influence de l’ombre : 115
  • Empathie brute : 86
Compétence unique – Tessitura del Velo

Une fois par grand arc narratif, Élona peut effilocher le Voile pour superposer deux réalités durant quelques minutes : révéler un secret caché ou dissimuler la présence d’alliés. L’effet est puissant, mais chaque usage accentue son détachement de la réalité, comme une corde de soie qui s’use à chaque nœud dénoué.

Diana Onophrius‑Victoria

🔹 Formulation de protection
« Cette œuvre est une fiction. Les personnages réels mentionnés sont librement réimaginés dans un cadre fantastique. Il ne s’agit en aucun cas d’une représentation fidèle de leur vie ou de leurs croyances. »


« Je porte dans mon cœur la voix de ceux qu’on n’entend pas. »

Lady Diana Spencer (1961 ‑ 1997)

Titre historique conventionnel : princesse de Galles
Nom secret dans les chroniques occultes : Diana Onophrius‑Victoria, Porte‑Flamme du Sang originel

Origines et jeunesse (1961‑1980)

Née le 1ᵉʳ juillet 1961 à Park House, Sandringham, Diana Frances Spencer grandit dans une vieille lignée de la noblesse anglaise. Son enfance est partagée entre les domaines de Sandringham et d’Althorp, rythmée par l’éducation soignée des pensionnats, la passion du ballet et un sens très précoce de l’empathie – une résonance que les érudits du Sceau Onophrius attribuent déjà à l’étincelle hérité de la reine Victoria.

Lignée occulte : le legs de Victoria

Deux générations avant la naissance de Diana, la reine Victoria entretient un amour clandestin dont naissent neuf enfants Onophrius protégés dans l’ombre. Bien qu’elle veille sur eux, certains nourrissent rancœur envers leur mère royale. La tragédie éclate lorsqu’un de ses enfants légitimes – craignant pour l’ordre de succession – mène un massacre contre la lignée Onophrius.

Au lendemain de la tuerie, Јордан Мучић, époux d’une des jeunes victimes, apporte à Victoria le corps sans vie de sa fille. Brisée par le deuil, la souveraine reconnaît chez cet « étranger » – un être que les chroniques décrivent parfois comme un démon – une dignité et une loyauté à la mesure de la couronne. Pour mettre fin à la guerre fratricide, elle conclut alors un sort sanguin d’union : elle verse son propre sang, transmettant la totalité de son pouvoir occulte à Мучић et faisant de lui un véritable Onophrius. Le pacte scelle dans ses veines la magie royale et, par ricochet, garantit qu’un descendant pourra un jour incarner l’« Élu du Sang originel ».

Lorsque, bien plus tard, la lignée Spencer s’éveille à cette hérédité cachée, Diana reçoit à vingt ans le Fragment d’Aube, écho brisé du pacte victorien – une force capable de rallier les volontés dispersées et de faire vibrer les cœurs blessés autour d’elle.

Ascension à la Cour (1980‑1992)

Le 29 juillet 1981, elle épouse Charles, prince de Galles, et devient l’icône planétaire que l’on sait – la princesse des cœurs. Ses engagements caritatifs (lutte contre le VIH, démantèlement des mines antipersonnel, soutien aux sans‑abri) électrisent l’opinion publique. Dans l’ombre, toutefois, plusieurs loges – dont la confrérie des Roses de Minuit – veillent à ce que la war‑dance séculaire entre couronne et Onophrius ne ressurgisse pas.

L’éclat et la fracture (1992‑1996)

La séparation d’avec Charles, puis le divorce (28 août 1996), déclenchent la jalousie ésotérique de certains Windsor : ils voient dans la popularité de Diana la marque d’un flux victorien jamais éteint. Craignant qu’elle ne proclame un jour sa véritable ascendance, ils la pressent d’abandonner son pouvoir. Diana, fidèle à sa vocation altruiste, choisit alors de « confier son flambeau à un rêve » : la légende parle du vœu rouge d’Astarex Onophrius, rituel enfermé derrière une porte cramoisie.

Crépuscule à Paris (1997)

Le 31 août 1997, Diana meurt dans un accident de voiture à Paris. Les chroniques humaines retiennent le drame, l’élan d’une nation endeuillée, et les deux fils qu’elle laisse au monde. Les annales occultes évoquent, elles,le début secret d’un sort de libération : la vie d’un membre du même sang devait être sacrifiée aux comemcement et à la fin du rituel. On murmure que le nom invoqué fut celui de Marylin Desiderio.