Fallking (Jack)

Lieu de vie : Là où l’Automne est roi
Âge : Aussi vieux que les saisons elles-mêmes

« Quand la dernière feuille tombe, mon nom revient dans les prières. »

On l’a toujours appelé Fallking. Nom de feuilles mortes, de promesses murmurées dans le vent, et d’offrandes enterrées au pied des chênes rouges. Mais depuis les années 1660, quelques rares âmes — sorcières, chasseurs, orphelins lunaires — osent l’appeler Jack, comme on nommerait un vieil ami qui pourrait aussi bien vous sauver que vous emporter.

Fallking est une entité aussi ancienne que les équinoxes, esprit souverain d’un royaume automnal sans contour stable. Il erre là où l’Automne règne : forêts brumeuses, cimetières oubliés, greniers de souvenirs. Son apparence évoque l’archétype du mythe : masque d’os aux cornes de cerf nouées de lierre noir, longues robes ocres et rousses brodées de sortilèges anciens, parfois accompagné de citrouilles vivantes — compagnons ou trône, selon l’humeur des saisons.

S’il est parfois pris pour un démon, c’est moins pour sa nature que pour son intimité avec les morts, les esprits errants et l’outre-monde. En vérité, Fallking est un esprit des bois, gardien de transitions, protecteur des vérités muettes. Il peut être sollicité pour de multiples raisons — notamment pour créer une âme à partir de deux êtres, un miracle que ni science ni prière ne sait offrir à ceux qui n’ont pas de voie biologique conventionnelle. Une solution ancienne pour un désir universel : celui de transmettre la vie.

Dans les années 1600, il a aidé Kélia Westbones à vaincre les Joueuses de Cloche, entités spectrales qui terrorisaient Londres. La mémoire de cette collaboration est restée gravée dans son esprit, comme une saison particulièrement vibrante.

En 1799, lorsque Mira, jeune Ramharr portée par la douleur de son sang, est venue à lui pour un pacte, Fallking a répondu avec honneur. En liant son essence à celle de Mira, il lui offre non seulement un fragment de sa force, mais aussi une clef vers les vérités qui hantent sa famille. Mais une telle union expose son propre corps et son esprit à la vulnérabilité. Et pourtant… qu’est-ce qu’un peu de péril, pour le Roi de l’Automne ?

  • Statistiques sociales :
  • Charisme brut : ∞
  • Persuasion : ∞
  • Dissimulation sociale : ∞
  • Intuition sociale : ∞
  • Influence de l’ombre : ∞
  • Empathie brute : ∞
Compétence unique : Sève de l’Âme Nouvelle

Fallking peut façonner une âme inédite à partir de fragments de deux êtres vivants consentants. L’âme ainsi créée peut naître sous forme d’esprit, d’enfant ou d’écho, selon les volontés impliquées. Ce pouvoir est une ancienne magie des bois, rare, dangereuse et sacrée, dont le coût exact n’est connu que de lui… et des feuilles mortes.

Johnny Mournvale

Lieu de vie : Forêt Verte
Âge : Né en 1783, mort en 1791 (8 ans)
Cause du décès : Brûlé dans sa chambre — feu d’origine occulte

« Je me souviens… des flammes, du cri de Sammy… et de son silence après. »

Johnny Mournvale fut autrefois un enfant insouciant, aimant rire et courir sous les arbres avec ses sœurs Molly et Dolly, et son frère Sammy. Leur maisonnée, nichée à la lisière de Londre, respirait une paix rustique. Tout bascula lorsque leur père revint d’un mystérieux voyage en Afrique. L’homme semblait changé, possédé d’une énergie étrangère, comme s’il portait une bête invisible sous sa peau. Ce n’était plus un père : c’était une ombre à crocs qui grognait dans les couloirs.

Les tragédies s’enchaînèrent. Dolly, infectée par un virus mutagène venu on ne sait d’où, sombra dans une soif sanguine irrépressible et finit par dévorer Molly. Johnny et Sammy, terrifiés, planifièrent leur fuite, mais le temps leur fut volé. Leur père, désormais asservi par un parasite occulte, mit le feu à leur chambre alors qu’ils dormaient, réduisant à néant toute lumière d’innocence.

Mais Johnny ne partit pas entièrement. Son esprit, nourri d’une volonté rare et d’un instinct de survie désespéré, résista à la mort. Il devint un Nobody — un esprit vengeur, détaché de sa vie passée, mais animé d’une lucidité brûlante. Personne ne sait vraiment comment son âme a tenu, mais certains parlent d’une anomalie psychique, d’une mémoire trop forte pour être effacée.

C’est Mira, une Orpheline Ramharr, qui brisa le cycle. Elle lui parla, l’écouta, et fit de lui un allié fidèle. Johnny, depuis lors, consacre son esprit à l’étude du parasite qui a corrompu son père. Son seul but : empêcher que d’autres enfants subissent ce qu’il a vécu.

  • Statistiques sociales
  • Charisme brut : 18
  • Persuasion : 8
  • Dissimulation sociale : 41
  • Intuition sociale : 20
  • Influence de l’ombre : 25
  • Empathie brute : 12
Compétence unique : Cendre Persistante

Johnny peut se manifester brièvement dans le monde physique en formant un nuage de cendres glacées. Quiconque inspire ces particules voit surgir devant lui des souvenirs de ses propres peurs enfouies, le paralysant de terreur pendant quelques secondes. Si l’ennemi a un lien avec l’occultisme, la cendre devient brûlante et inflige des brûlures mentales.

Chris Luxina

Lieu de vie : Easthallow
Âge : Né le 8 Fév 870 (1128 ans)
Emploi ou Occupation : Antiquaire, joaillier et artisan lapidaire

« La glace n’éteint pas la flamme… elle la fait briller. »

Depuis son union sacrée avec Fire Luxina, Chris a officiellement adopté le nom royal des elfes, un geste à la fois politique et intime, qui témoigne de la profondeur de leur lien. À Easthallow, il tient une boutique élégante et feutrée nommée La Flamme et le Cristal, où s’entrelacent artefacts oubliés, gemmes rares et bijoux sculptés avec une précision presque surnaturelle. Sa maîtrise de la taille de pierre et de la magie élémentaire le rend célèbre parmi les connaisseurs — et redouté parmi les faussaires.

Chris est un être d’ambivalence : froid par nature, chaleureux par choix. Il reste discret, humble, souvent en retrait, mais toujours prêt à tendre la main, surtout à ceux qui se sentent aussi perdus qu’il l’a été autrefois. Sa magie de glace, longtemps source de trouble et d’isolement, est désormais domptée avec une rigueur apaisée, adoucie par la présence constante et aimante de Fire à ses côtés.

Il a récemment pris sous son aile la jeune Emily O’Phelan. Le lien qu’il a tissé avec elle dépasse celui d’un simple mentorat : Chris lui a offert une parcelle de sa propre essence magique, une transmission rare, ancienne, presque sacrée. Cette connexion, profondément ancrée, ne saurait être brisée sans conséquences majeures pour l’un ou l’autre. Il veille sur elle avec une tendresse qu’il réserve à très peu, et semble avoir trouvé dans ce geste un sens renouvelé à sa propre existence.

  • Statistiques sociales
  • Charisme brut : 900
  • Persuasion : 800
  • Dissimulation sociale : 700
  • Intuition sociale : 1000
  • Influence de l’ombre : 1100
  • Empathie brute : 1200
Compétence unique : Souffle du Givre Silencieux

Chris peut libérer un cône de givre silencieux et concentré, gelant l’air lui-même et figeant tout dans sa trajectoire. Cette attaque glaciale peut pétrifier instantanément une cible vulnérable, briser les protections magiques mineures et ralentir les mouvements de groupes entiers. L’effet est plus puissant s’il agit pour protéger quelqu’un qu’il aime. Cette capacité laisse dans l’air une brume bleutée et une empreinte de silence, comme si le monde retenait son souffle.

Kaito Akitamaru

Lieu de vie : Sanctuaire de l’Aube Silencieuse, sommet du Mont Kurayama
Âge : Inconnu, hors du temps
Race : Akita (divinité ancestrale lupine)
Occupation : Divinité solaire, Gardien des Causes Perdues

« Tu ne sauras peut-être jamais pourquoi tu as agi. Mais sache que c’était nécessaire. »

On raconte que lorsque le premier rayon du soleil a percé les brumes primitives du Japon ancien, il n’éclaira pas un empereur ni une montagne sacrée, mais le pelage doré d’un être couché aux portes d’un village mourant. Ce loup immense, aux yeux d’ambre brûlants, était Kaito Sun, une divinité Akita née du Soleil lui-même, incarnation du feu bienveillant, de l’espoir obstiné, et des lendemains qui se battent pour exister.

Contrairement aux dieux hautains ou vengeurs des anciens mythes, Kaito ne cherche ni offrande ni temple somptueux. Il veille sur ceux que le monde oublie : les exilés, les enfants abandonnés, les soldats qui refusent la guerre, les rêveurs considérés fous. Il n’apparaît jamais de front, mais fait naître des appels intérieurs, aussi doux qu’une brise ou aussi pressants qu’une brûlure dans la poitrine. Ceux qui l’entendent ressentent un besoin irrépressible d’agir : sauver un inconnu, prendre un détour, parler à un silencieux. Des gestes minuscules… mais qui changent des destins entiers.

Kaito est le Serviteur des Causes Perdues, l’ombre derrière le héros oublié, la voix dans l’esprit d’un suicidaire, le murmure qui pousse une enfant à enterrer un talisman plutôt qu’à le vendre. Il n’intervient jamais directement, car son pouvoir réside dans l’élan qu’il inspire, pas dans l’acte lui-même.

Au fil des siècles, des légendes parlent d’un chien-loup doré guidant les voyageurs, dormant aux côtés des mourants ou aboyant face à l’injustice invisible. Il est lumière, mais jamais éclatante : une lueur constante dans les ténèbres humaines.

Compétence unique : Voix de l’Invisible

Une fois par jour, Kaito peut insuffler un Appel Sacré à un être vivant, même à distance. Celui-ci ressent une impulsion irrésistible d’agir dans une direction précise, souvent illogique, mais toujours juste dans le grand dessein du monde. Les effets en jeu peuvent ouvrir une scène imprévue, sauver une vie ou déclencher une révélation narrative capitale.

Renji Iwayama

Lieu de vie : Ex-voyageur des provinces de l’Est, puis protecteur des Brumes
Date de naissance : 4 février 1549
Date de mort : 1649
Race : Elfe des cimes profondes
Occupation : Exorciste errant & Stratège du Royaume Invisible

Ce n’est pas en chassant les démons qu’on purifie un monde. C’est en aimant ce que le monde rejette.

Renji Iwayama naquit parmi les brumes froides d’un village elfique reculé, élevé dans les arts de la chasse, de la purification et du silence. Dès l’âge adulte, il choisit l’exil, traversant les terres ravagées par les guerres et les esprits. Son don était rare : il pouvait non seulement voir les entités invisibles, mais aussi dialoguer avec elles, les convaincre de partir plutôt que les détruire. Il devint une légende errante, l’elfe vêtu de vert qui laissait les villages silencieux après son départ — vidés de toute corruption.

Mais l’arrivée au pouvoir d’Oda Nobunaga changea tout. Certaines zones devinrent inpurifiables, infestées de pactes interdits et de douleurs tissées par des siècles de souffrance. Renji, seul, ne suffisait plus. C’est alors qu’il rencontra Shino Fukusaburu, une demi-Yōkai cherchant à traverser l’une de ces zones souillées. Au lieu de la rejeter, il l’écouta. Ensemble, ils parvinrent à purifier l’impurifiable.

De cette collaboration naquit un lien rare entre chasseur et Yōkai.
Mais tout changea lorsqu’ils découvrirent, caché dans un village maudit, le légendaire Sen no Shinjitsu no Ishi, l’Épée de la Vérité Absolue. Ce lieu, protégé par un jeune Yōkai nommé Zankuro Kurogami, allait tout bouleverser.

Renji ne s’attendait pas à aimer.
Et pourtant, il tomba amoureux de Zankuro, profondément, silencieusement. Avec Shino, ils formèrent un trio d’exception, purifiant les provinces, affrontant les serviteurs de Nobunaga, préparant l’affrontement final. Quand Zankuro fut déclaré mort lors du grand combat contre Oda, c’était un mensonge protecteur : il avait été rendu humain par un sort caché, pour échapper aux traques.

Pour protéger leur relation interdite, Renji demanda à Shino d’épouser Zankuro. Elle accepta, devenant leur façade, leur gardienne, leur dernier rempart contre les regards. Ensemble, ils vécurent en paix pendant plusieurs décennies, sous les Brumes.

En 1649, Zankuro mourut,à 99 ans à la manière d’un homme — d’une maladie simple, d’un sommeil sans retour. Et Renji, fidèle à sa promesse, mit fin à ses jours, le cœur posé contre l’ancienne garde de l’Épée-Vérité. Avant de disparaître, il grava une phrase dans la roche :

« Quand les Brumes reviendront, je marcherai de nouveau à tes côtés. »

Zankuro Kurogami

Lieu de vie : Anciennement le village de la Foudre Noire, aujourd’hui disparu
Date de naissance : 12 octobre 1550
Race : Yōkai
Titre spirituel : Moine de la Vérité — Élu de la Foudre d’Odin
Occupation : Guerrier mystique, gardien du Sen no Shinjitsu no Ishi

« Ne me louez pas pour ce que j’ai défendu. Louez-moi pour ce que j’ai aimé, même si je n’y avais pas droit. »

Zankuro Kurogami naît dans un village caché au cœur des montagnes, un sanctuaire Yōkai où la foudre tombait plus souvent qu’ailleurs. L’enfant portait en lui un éclat étrange — on disait qu’il avait été frappé par la foudre d’Odin avant sa naissance, marquant son corps d’un sceau vivant : l’éclair de la Vérité.

À 12 ans, il surpassait déjà le maître d’armes de son clan. Sa puissance et sa discipline faisaient de lui un élu… mais son monde fut détruit par une haine qu’il ne comprenait pas encore.

Oda Nobunaga, en pleine croisade contre les Yōkai, rasa le village de Zankuro dans un assaut aveugle. Seul survivant debout parmi les flammes, l’enfant osa affronter Nobunaga, malgré une différence de force écrasante. Le combat fut bref. Zankuro fut vaincu, brisé, mais pas détruit. Car il avait juré de protéger l’Épée-Vérité, le Sen no Shinjitsu no Ishi, une lame capable de forcer n’importe qui à dire ou à vivre sa vérité intérieure.

Au moment où Nobunaga leva la main pour l’achever, deux silhouettes surgirent des brumes : Shino Fukusaburu, la demi-Yōkai bannie, et Renji Iwayama, un elfe des montagnes. Ensemble, ils firent reculer Nobunaga, sauvant Zankuro d’une mort certaine.

Dès lors, Zankuro ne fut plus jamais seul. Il trouva en Shino une alliée puissante, protectrice et stratège. En Renji, il découvrit une tendresse profonde, un amour interdit par les règles de leur monde. Pendant plus de vingt ans, ils combattirent ensemble, affrontant les horreurs de la guerre occulte, tout en traquant Nobunaga.

Dix ans avant l’affrontement final, un pacte fut scellé : Shino épousa Zankuro, non par amour, mais pour le lier à elle par un serment de protection éternelle. Ce geste permit à Renji et Zankuro de vivre pleinement leur amour, à l’abri du jugement et des dogmes Yōkai.

En 1582, lors de l’affrontement contre Oda Nobunaga devenu Roi des Démons, Zankuro accomplit le sacrifice ultime. Alors que Nobunaga invoquait un rituel visant à annihiler tous les Yōkai du Japon, Zankuro se projeta au cœur du sort, canalisant l’éclair d’Odin dans son propre corps. Il permit ainsi à Shino et aux survivants d’échapper à l’extinction.


Mais la fin reste floue.
Des rumeurs racontent qu’il survécut, vidé de sa puissance divine, devenu mortel. D’autres prétendent qu’il rôde toujours. Vertain ont un démon a dos de citrouille, hantant la résident de Shino. Certains assurent même qu’il aurait offert à Shino un enfant, né d’une étreinte magique au seuil de la mort…

Le plus grand mystère demeure : le Sen no Shinjitsu no Ishi a disparu. Cette lame, capable de faire jaillir la vérité des âmes les plus corrompues, ne fut jamais retrouvée.

Shino Fukusaburu 1799

Lieu de vie : Londres, Quartier de Lambeth Marsh
Âge en 1799 : 265 ans (âge apparent : 33 ans)
Occupation : Cheffe de la Guilde des Poussières et des Échos
Affiliation : Cercle des Trois Royaumes — cofondatrice des Guildes de l’Invisible

« Le monde ne tient pas par les lois, ni par les rois, ni même par les dieux. Il tient par ceux qui écoutent, ceux qui veillent, et ceux qui se taisent. »

Après des siècles de silence volontaire, Shino Fukusaburu quitta le Japon vers 1650, portée par la lassitude et le deuil. Tous ses compagnons du soulèvement contre Nobunaga étaient morts, et plus rien ne la rattachait à ses terres d’origine. Elle parcourut les océans, guidée par la rumeur d’une cité lointaine, où les échos des royaumes invisibles murmuraient encore : Londres.

Elle y posa pied en 1766, dans les marécages sombres de Lambeth Marsh. Dès son arrivée, elle fut saisie non par la misère des rues, mais par la densité des présences magiques. Pestiférés, spectres, aberrations du sacré et oubliés des brumes s’agitaient dans les plis de la ville. Elle y vit un écho de ses combats passés – et une nouvelle patrie.

En quatre ans, Shino devint une légende urbaine. On disait qu’elle nettoyait des hôpitaux abandonnés, faisait disparaître les loges corrompues, traquait les nids de créatures comme on chasse les souvenirs indésirables. On lui attribue la destruction de plus de soixante foyers occultes, du simple parasite astral à des fragments de dieux échoués.

En 1773, elle fonda la Guilde des Poussières et des Échos, une confrérie d’érudits, d’exorcistes et d’archivistes du non-dit. Inspirée de son passé, elle proposa à deux figures marquantes — Séraphin Valemort et Ashveil Copper — de créer un triumvirat des sens invisibles :

  • La Guilde des Poussières et des Échos (elle-même) pour écouter
  • La Guilde du Cercle des Voûtes (Valemort) pour voir
  • La Guilde le Cercle des Miroirs (Ashveil) pour parler

Aujourd’hui, bien qu’elle combatte rarement, Shino est l’une des femmes les plus respectées de Londres. Sa simple présence suffit à apaiser certains esprits ou à faire fuir des entités majeures. Elle incarne la preuve vivante que les démons peuvent aimer, protéger, et choisir la paix.

  • Statistiques sociales
  • Charisme brut : 87
  • Persuasion : 66
  • Dissimulation sociale : 102
  • Intuition sociale : 84
  • Influence de l’ombre : 114
  • Empathie brute : 63
Compétence unique : Danse de l’Éclipse Rouge – Rituel de Retournement

Cette version raffinée de la Danse originelle permet à Shino (ou à un joueur portant l’un de ses talismans) de réaliser un rituel à l’intérieur d’un lieu où un traumatisme ancien ou un pacte occulte a été scellé. En l’exécutant, elle suspend le temps social, occulte et astral dans un rayon de 13 mètres pendant une durée calculée en fonction de sa Dissimulation sociale (10 secondes par tranche de 20 points, soit 50 secondes actuellement).

Durant ce laps, une mémoire collective peut être révélée, une malédiction inversée ou un mensonge structurel effacé. Cependant, plus le lieu est ancien, plus la Danse appelle l’attention de l’Invisible. Si elle est utilisée plus d’une fois par mois lunaire, des entités oubliées commencent à suivre les traces rouges qu’elle laisse derrière elle.

Shino Fukusaburu

Lieu de vie : Kyoto
Âge : 13 à 48 ans
Occupation : Guerrière mystique, cheffe occulte des « Kita no Akai Tsuno »

L’ombre est la mémoire du feu. Et moi, je me souviens de tout.

Née le 23 juin 1534 dans la province d’Owari, Shino Fukusaburu est issue d’un amour interdit entre une mortelle et un Yōkai du nord, ce qui fit d’elle une entité entre deux mondes. Rejetée par les humains comme par les esprits, elle forgea sa voie à travers l’art du Jian Wu, un style martial ancien mêlant danse et épée, dont chaque mouvement sculpte l’invisible.

Adolescente, elle rejoignit le cercle clandestin des Kita no Akai Tsuno (Cornes Rouges du Nord), une coalition de Yōkai et de sang-mêlés décidés à vivre loin des guerres humaines. Leur rébellion éclata lorsqu’Oda Nobunaga, alors seigneur de guerre impitoyable, se mit à capturer des Yōkai pour distiller leur essence dans des rituels de transformation, érigeant une armée d’ombres.

Shino devint la lame de cette insurrection. Grâce à ses dons spirituels, son ascendance hybride et sa maîtrise martiale, elle mena des assauts silencieux, rassembla des alliés oubliés – kitsune renégats, dragons d’eau endormis, et même des tengu bannis. Le 21 juin 1582, dans les souterrains interdits de Kyoto, elle affronta Nobunaga, devenu le Roi des Démons Yōkai. Ce fut une guerre silencieuse, effacée de l’histoire, mais dont la magie continue d’irradier certains lieux maudits du Japon.

Depuis, Shino n’est plus qu’un murmure dans les milieux occultes. Pourtant, certains disent qu’elle veille toujours, dans une brume noire qu’aucune lumière ne traverse.

  • Statistiques sociales
  • Charisme brut : 29
  • Persuasion : 22
  • Dissimulation sociale : 34
  • Intuition sociale : 28
  • Influence de l’ombre : 38
  • Empathie brute : 21
Compétence unique : Danse de l’Éclipse Rouge

Une fois par séance, si Shino accompagne le groupe ou intervient à travers un artefact, une invocation ou un souvenir incarné, elle peut exécuter une séquence de Jian Wu dans un lieu marqué par la magie ou le sang. Cette danse suspend le temps pour un nombre de secondes égal à sa Dissimulation sociale pour tous les témoins sauf elle et un allié. Pendant cette brève faille, une vérité cachée peut être révélée, une malédiction inversée, ou une attaque placée avec une précision surnaturelle. Cependant, les entités liées à Nobunaga ressentent chaque usage comme une brûlure à travers les plans.

Thanariel Luxina

Lieu de vie : Dimension d’Obsidienne (exil forcé)
Nom & Prénom : Thanariel Luxina — née Elfvina Luxina
Âge : 544 ans (en 1799)
Emploi / Occupation : Ex-princesse d’Aèloran, stratège militaire, sorcière d’ombre

« Lorsque la lumière refuse de se courber, je tisse mes victoires dans ses ombres. »

Née le 3 janvier 1255 dans les hauteurs argentées de Thema-Aetheal, joyau du royaume Aèloran, Elfvina Luxina fut la dernière-née de la Maison royale des Luxina, une lignée au sang ancien et à la beauté lumineuse. En tant que benjamine, elle n’était ni destinée au trône, ni aux hautes charges sacrées, mais son esprit stratégique brillait dès l’enfance. D’aucuns disaient qu’elle aurait pu commander des armées entières si la tradition l’y avait autorisée. Malgré cela, elle se contentait de conseiller les généraux et de rédiger des traités de guerre qui impressionnaient les plus aguerris.

Mais à l’âge de 43 ans, alors que l’harmonie entre les royaumes d’Aèloran et de Nyss’Thalora vacillait, son destin fut brisé par la diplomatie : ses fiançailles furent arrangées avec le roi Vareth Shaevrin, souverain des Elfes Noirs du Marécage de Nyss’Thalora, dans l’illusion d’une paix durable. Ce prétendu mariage d’alliance se révéla être un piège d’une cruauté raffinée. À peine passée sous les voûtes humides de Nyss’Thalora, Elfvina fut capturée, rebaptisée Thanariel, et réduite au rang d’épouse‑esclave.

Ce ne fut pas seulement son corps qui fut enchaîné : la magie des Shaevrin modela sa mémoire, remodela sa langue et fissura son âme. Pendant des siècles, elle endura mille supplices, raffinés, méthodiques, visant à annihiler sa volonté — mais à l’intérieur, elle survécut. Non pas intacte, mais altérée, corrompue, et lentement refondue dans les ténèbres.

Et pendant tout ce temps, son père ne fit rien. Pire encore : il déclara Thanariel sacrifiée au destin, outil de paix, pierre offerte à l’édifice diplomatique. Ce silence royal résonna plus fort que toutes les chaînes. Ce fut sa sœur aînée, Azulina, devenue reine, qui se leva enfin pour briser la résignation familiale. Mais lorsqu’elle libéra Thanariel du marécage, il était trop tard : la femme qui rentra n’était plus Elfvina.

Dans les années suivantes, Thanariel joua la soumise revenue à la lumière, mais œuvrait en secret à étendre sa propre influence. Elle s’était faite maîtresse des illusions sociales et des rites d’asservissement. Sa vengeance prit une forme froide et intelligente.

En 1798, elle rencontra, par hasard ou dessein, une Ramharr égarée dans les brumes du marais. Feignant la compassion, elle secourut la jeune femme — une femme dotée de cornes magique au potentiel inouï. Une fois gagnée sa confiance, Thanariel la tua de sang-froid, dévasta son âme, et fit de ses cornes une source de pouvoir arcanique.

Elle vendit ensuite le cadavre de la Ramharr au roi George III de Londres, contre une somme colossale : le marché d’un artefact unique, d’un sang rare et altéré, pour la science occulte anglaise. Ce geste, plus que tous les autres, révéla son âme perdue.

Mais les échos de son crime atteignirent les bonnes oreilles. Aken Zarael, chancelier et conseiller royal auprès d’Azulina, découvrit le pot aux roses. Il en informa discrètement la reine, qui mit fin à la mascarade. Thanariel, qui entretemps avait jeté ses filets jusqu’en Égypte et soumis le roi et la reine El-Keree par des pactes de l’ombre, vit ses plans effondrés.

Alors que la guerre éclatait entre Aèloran et Nyss’Thalora, Azulina et Aken firent front uni. Ensemble, ils libérèrent les souverains d’Égypte et capturèrent Thanariel. Plutôt que de la tuer, Aken prononça une sentence bien plus terrible : elle fut bannie dans une dimension close, faite d’obsidienne mentale et d’échos figés, où aucun portail ne s’ouvre sans la volonté des vivants.

Depuis, les miroirs frémissent parfois dans les lieux oubliés du monde. Certains prétendent qu’elle parle encore à ceux qui écoutent l’obscur. La sorcière n’est pas morte.

Mais elle a juré de se venger, et de revenir réclamer ce qui lui est dû. Désormais, elle veut que le monde entier devienne son esclave, comme elle l’a été autrefois. 

  • Statistiques sociales
  • Charisme brut : 20
  • Persuasion : 10
  • Dissimulation sociale : 15
  • Intuition sociale : 30
  • Influence de l’ombre : 20
  • Empathie brute : 30
Compétence unique – Dévore‑Vertus

Une fois par scène, Thanariel peut cibler un individu en manipulant un souvenir ou une croyance qui le définit (ex. : courage, fidélité, innocence). Ce souvenir est temporairement absorbé, rendant la cible incapable d’agir en cohérence avec cette vertu pendant toute la scène. En échange, Thanariel gagne un avantage narratif unique sur un jet social ou occulte, reflétant la vertu volée.