Oda Nobunaga

Lieu de vie : Anciennement la Province d’Owari, puis Kyoto
Date de naissance : 23 juin 1534
Date présumée de mort : 21 juin 1582, Kyoto
Titre occulte : Le Roi des Yōkai
Occupation : Daimyo du clan Oda, alchimiste de guerre, traqueur d’esprits
Affiliation occulte : Aucun ordre reconnu — créateur du Rituel du Néant Sanglant

« Quand un cœur pur saigne de haine, le monde ne s’incline pas : il brûle. »

Oda Nobunaga est l’un des noms les plus connus de l’histoire du Japon… mais seuls quelques initiés connaissent l’autre face de sa légende : celle d’un enfant hanté, puis d’un homme devenu pire que les monstres qu’il traquait.

Né le 23 juin 1534 dans la province d’Owari, Oda fut un enfant atypique, à l’esprit vif, farouche et souvent incompris. Il passait des journées entières à éviter les maîtres d’armes, préférant errer dans les bois. C’est là qu’il rencontra une jeune Yōkai aux cheveux d’encre et au regard trouble : Shino Fukusaburu. Née d’un père esprit et d’une mère humaine, elle devint sa confidente, son amie la plus intime.

Pendant plusieurs années, ils grandirent ensemble, dans le secret d’une amitié interdite.

Mais tout changea le jour où Matsuda Ichiro, un ami d’enfance d’Oda, fut retrouvé déchiqueté par une créature. Le clan accusa les Yōkai ; Nobunaga, aveuglé par le chagrin, choisit de croire que c’était Shino qui l’avait trahi. Malgré l’absence de preuves, il la maudit, l’éloigna de sa vie, et son cœur se changea en fer noir.

Dès lors, sa haine devint doctrine.
Il ordonna la capture, l’étude et la vivisection des Yōkai. Il alimenta ses armées avec le sang d’innombrables esprits, cherchant à forger une force que nul humain n’aurait jamais pu atteindre. À travers des rituels interdits, il s’imprégna de leur essence, jusqu’à devenir lui-même ce qu’il prétendait vouloir détruire : le Roi des Yōkai, le Dévoreur de lignées.

En 1582, les archives connues racontent que Nobunaga trouva la mort dans l’incendie du temple Honnō-ji, trahi par Akechi Mitsuhide.
Mais l’histoire oubliée dit qu’il fut affronté cette nuit-là par Shino Fukusaburu, accompagnée de deux alliés puissants :

  • Zankuro Kurogami, Moine de la vérité et élu de la foudre.
  • Renji Iwayama, exorciste errant et stratège du royaume invisible

Le combat fut titanesque. Oda, dans un dernier acte de haine, prononça une malédiction ancienne : il offrit sa propre existence en échange de l’extinction de tous les Yōkai du Japon. Une lumière noire inonda Kyoto.

Mais Zankuro se jeta au cœur du rituel, liant sa propre âme à celle de Shino et de ses semblables dans un sacrifice ultime. Grâce à lui, une faille fut ouverte, un exil dimensionnel permettant à certains Yōkai d’échapper au massacre.

Aujourd’hui, les livres racontent que Nobunaga est mort dans les flammes.
Mais dans certaines ruelles de Kyoto, des ombres susurrent qu’il veille toujours… dans un plan de ruine, prêt à revenir si la haine renaît.

Liam Drake

Lieu de vie : Easthallow
Âge : 13 ans (né le 20 février 1984)
Occupation : Enfant des rues

Liam Drake a passé la moitié de sa jeune vie à arpenter les ruelles froides et les égouts tièdes de Easthallow. Né le 20 février 1984, il est rapidement confié à une première famille d’accueil, puis à une deuxième… puis à trop d’autres. Aucun foyer ne le garde. Trop silencieux, trop étrange, trop éveillé, disent-ils. Alors un matin, à six ans à peine, il prend la fuite.

Depuis 1990, Liam vit dans la rue. Il dort sous des porches, dans des caves d’immeubles à moitié murées, ou dans les wagons rouillés des entrepôts ferroviaires. Il est connu des policiers du quartier, mais ceux-ci ferment souvent les yeux : Liam ne vole pas. Il troque. Il aide. Il sourit. Il comprend ce que les gens ont besoin d’entendre. Personne ne comprend pourtant la peine immense qu’il traîne derrière son regard calme.

En 1996, les disparitions commencent. Des enfants de la rue, ses amis, s’évanouissent sans explication. Liam observe, trace les mouvements, prend des notes sur des emballages froissés. Il soupçonne la station abandonnée, et cherche conseil auprès de Claudius Wiseford, un vieux libraire excentrique fasciné par les plans anciens. Avec une onde oubliée, Liam retrouve des trajets souterrains inconnus.

Mais il se rapproche trop. En 1997, il disparaît à son tour. C’est Erzadon qui le retrouve, mais il a déjà presque tout compris. Compris que les ombres qui enlèvent des enfants n’étaient pas humaines, mais surnaturelles. Liam était spécial — et personne ne savait encore à quel point.

  • Statistiques sociales :
  • Charisme brut : 28
  • Persuasion : 25
  • Dissimulation sociale : 33
  • Intuition sociale : 30
  • Influence de l’ombre : 65
  • Empathie brute : 27
Compétence unique – Sens des interstices

Une fois par scène, Liam peut repérer un élément du décor oublié, masqué ou négligé par les autres — un passage, une fissure dans un système, un motif crypté. Ce pouvoir fonctionne uniquement dans des lieux urbains liés à la pauvreté, à la négligence ou à l’ombre sociale.

Lettre froissée d’un abonné régulier

“Mon cher Directeur,

Je n’ai nul doute que vos domestiques n’ont point perçu ce que j’ai ressenti. Mais depuis trois soirées que je fréquente votre salon privé, je suis frappé d’un malaise croissant. Ce n’est pas le thé — qui reste exquis — ni même l’absence de compagnie, que j’apprécie volontiers…

C’est ce bruit, Monsieur. Un murmure… non, un frottement. Comme si quelque chose glissait lentement dans les murs. Au début, j’ai cru rêver. Puis cela s’est rapproché, chaque soir davantage, comme un souffle humide cherchant à se faufiler jusqu’à moi.

Je vous le dis sans détour : il y a quelqu’un – ou quelque chose – derrière ce mur de velours. Et s’il me faut renoncer à mon thé préféré pour ma tranquillité d’esprit, je m’en abstiendrai désormais.

Veuillez agréer mes respects, et toutes mes inquiétudes.”

Signé : F.J.

Gravure Sur Le Murs

Un poème gravé ou six plaques décrivant leur rôle

Je suis la plus libre, je vais où bon me semble

si je tombe, tout est perdu

Je vais droit et fort

Je bondis au combat en biais ou en sautant

Petit mais premier sang versé

Indice De la Balance

Le théâtre s’est levé après dix années d’ombre et de lumière,
Le poids qu’il garde est lourd de secrets anciens.

L’araignée tisse sa toile dans le même souffle que l’enfant perdu,
Son ombre danse au rythme des souvenirs d’Esmeralda.

L’aigle veille, fier, mais ne porte que deux ailes,
Loin des profondeurs, il scrute l’horizon du destin.

Le messager vaut quatorze pièces d’argent,
Mais ceci est le double de sa vraie valeur.

Le directeur, tombé ce jour-là, pèse lourd dans la mémoire,
Sa présence divise le fragile équilibre du passé.

Mémo de Piège

Père,

Si vous lisez ceci, c’est que je ne suis pas là… et que la chose est probablement encore dans son repaire.

Le mille-pattes géant, celui avec des cornes de Ramharr, revient toujours dans ma chambre quand je m’absente longtemps. Il se faufile au plafond et se terre dans mon port surélevé. J’ai placé des pièges juste au-dessus : ils ne s’activent que si quelqu’un tire les bons leviers au bon moment.

Rappelez-vous : il déteste le son des cloches. Une cloche de faune ferait parfaitement l’affaire pour l’attirer. Si vous aviez un assistant, il pourrait faire tinter la cloche pendant que vous activez les pièges.

Attention : les leviers sont inversés selon le chiffre gravé sur les cages. Le levier 1 déclenche la 6, le 2 la 5, le 3 la 4… et inversement.

Ne faites pas l’imbécile. Je sais que vous vous pensez immortel, mais je n’ai pas envie de vous recoudre une fois de plus.

— Gwen Devis

Derniers sifflements

Je ne sais pas pourquoi j’écris cela, peut-être parce que j’ai peur d’oublier… ou d’être oubliée.

Fildo, mon brave chien, a toujours répondu à mes sifflements. Même au plus fort des nuits d’orage, même quand tout le monde me disait de me taire. Il revenait toujours. Loyal. Fidèle. Plus que bien des hommes ici.

Depuis qu’il est mort… eh bien, c’est étrange. Je continue de siffler. C’est idiot, je le sais. Mais parfois, je jurerais entendre ses pattes sur les carreaux. Parfois, je sens une présence derrière moi, comme s’il s’asseyait, guettant un ordre.

Il avait une tâche, vous savez. Une petite mission de rien du tout : emporter avec lui la fausse clé. Pas la vraie. Oh non ! Celle-là, personne ne pouvait y toucher. Même moi, j’en ai eu des frissons rien qu’en l’approchant.

Le problème, voyez-vous… c’est que le sifflet a brisé. Je l’ai laissé tomber, ou c’est peut-être lui qui l’a brisé pour que je cesse d’appeler. Depuis, je cherche. Si seulement je pouvais siffler avec la même vibration, la même fréquence que ce fichu sifflet d’os… Peut-être que Fildo viendrait. Peut-être qu’il m’aiderait. Peut-être qu’il me la montrerait, cette satanée clé.

Mais j’ai la gorge sèche, et les souvenirs trop lourds. Si un jour je trouve un sifflet, j’irais sur la gallerie externe Ouest.

Message d’un Ramharr brisé

Mon sang s’est figé sous le poison discret. J’ai trop vu. Trop compris. Le Requin, chef des lieux, a plongé dans l’océan, fuyant sa propre honte. L’amour s’est mué en Serpent, et l’espoir s’est dissous dans le silence.

Avertissez les Vexlow… Dites-leur que Kyle Vexlow a échoué.

Que le Roi des Cendres m’accorde le pardon que je n’ai su mériter.

— K.

Coupures de journaux collectées (1793–1798)

Extrait du dossier « le Théâtre du Papillon Noir »


La Gazette du Matin – 3 février 1793
Disparition inquiétante d’une jeune pianiste
La jeune prodige Ariane Wexley, 17 ans, engagée pour les représentations d’hiver du Théâtre Saint-Luthien, a disparu dans des circonstances mystérieuses. Vue pour la dernière fois entrant dans la serre attenante au théâtre, elle n’en est jamais ressortie. Malgré plusieurs fouilles organisées dans les jardins et sous-terrains, aucun corps n’a été retrouvé. Le théâtre a reporté ses représentations musicales par respect pour la famille.


Le Journal du Comté – 12 août 1794
Étranglement au parterre : un enfant de troupe retrouvé mort
Émilien R., 10 ans, chargé de porter des rafraîchissements aux artistes durant les entractes, a été retrouvé sans vie sous les bancs du parterre. L’enfant portait des traces nettes de strangulation. Aucune arrestation n’a suivi, bien que plusieurs artistes aient signalé des mouvements étranges dans les coulisses ce soir-là. L’administration du théâtre n’a pas suspendu ses activités.


Le Courrier de Londres – 7 mai 1796
La disparition d’Isadora reste inexpliquée
Isadora Davenne, costumière et scénographe, a été vue pour la dernière fois en compagnie d’Esméralda Sunderlin dans les combles du théâtre. Selon les déclarations d’Esméralda, Isadora aurait quitté Londres dans la nuit pour rejoindre un fiancé à Glasgow, avec son aide. Cependant, aucune lettre, aucun billet, ni témoin n’est venu confirmer cette fuite. Sa famille, inquiète, a déclaré sa disparition, mais aucune enquête n’a été ouverte.


London Herald – 28 janvier 1798
Accident tragique au Papillon Noir : un régisseur périt dans les flammes
Lors de la répétition de la pièce Les Larmes de la Guerre, le régisseur en chef, Jonas Merle, a été mortellement brûlé alors qu’il manipulait une réserve de poudre noire pour un effet pyrotechnique. Le feu s’est déclaré dans la salles des armures, ne laissant aucune chance au malheureux, pour uenr aison inconnue les porte étais vérouiller de l’intérieuré Le théâtre a plaidé un “incident malheureux dû à une négligence”, mais certains membres du personnel parlent d’un acte prémédité.

Journal du Directeur

Les jours s’assombrissent et le poids de la vérité devient impossible à ignorer. Esméralda, cette femme que j’ai aimée, est entourée d’une ombre funeste. Quatre de ses enfants ont péri, l’un après l’autre, dans des circonstances qui défient toute logique. Accidents tragiques, maladies inexpliquées, chaque perte laisse une cicatrice que rien ne saurait guérir.

Je refuse de croire que le destin est aussi cruel par hasard. Quatre enfants… ce n’est pas une simple fatalité. Si ce n’est pas Esméralda elle-même, alors elle a dû provoquer la colère du Tout-Puissant. Comment expliquer autrement tant de malheurs réunis sur une seule famille ?

Je sens en moi la guerre silencieuse entre l’amour et le doute. Si elle est vraiment l’autrice de ces malheurs, quelle part d’ombre cache-t-elle en elle ? Mais si ce n’est pas elle, alors c’est quelque chose de plus sombre, quelque chose que je ne peux ni voir ni comprendre. L’angoisse me ronge.

Je dois découvrir la vérité avant que la malédiction ne détruise tout ce qui nous reste.