L’Homme aux Plumes Noires

📍 Lieu de vie : Londres (quartier de Whitechapel)
🎂 Âge : Inconnu
🩸 Race : Arcange
💼 Occupation : Apothicaire sous le nom de Rivers Jones

« Ceux qui rêvent sous mon aile ne tombent jamais vraiment. »

Nul ne connaît son véritable nom. Certains l’appellent L’Homme aux Plumes Noires, d’autres simplement l’Oiseau, en référence aux fragments d’ailes noires qu’il porte parfois dissimulés sous ses longs manteaux. Lui-même, depuis son éveil dans une ruelle souillée de Whitechapel, ne sait plus qui il était.

Ce réveil, il y a de cela quelques années, fut une chute — littéralement. Tombé du ciel ou d’un autre plan, son corps avait été brisé, sa mémoire effacée. Tout ce qu’il lui restait, c’était une douleur sourde entre les omoplates… et une certitude inexplicable : il devait protéger les Orphelins.

Depuis, il vit caché dans une vieille apothicaire reprise à un mort sans héritier, usurpant prudemment l’identité d’un hypothétique fils, sous le nom de Rivers Jones. Sa boutique, modeste en apparence, est en vérité un sanctuaire pour les blessés oubliés, les enfants perdus, les créatures traquées. Il soigne sans poser de questions, échange des remèdes contre des secrets, et distribue parfois de petites plumes noires à ceux qu’il sent menacés.

Une rumeur persistante hante les ruelles de Londres : un enfant porteur d’une de ses plumes ne mourra pas. Nul ne sait si cela est vrai, mais dans les cercles souterrains, certains seraient prêts à tuer pour en obtenir une.

Il reste discret, distant, mais profondément bienveillant. Pourtant, une ombre plane en silence au-dessus de lui. Car même les Arcanges ont un passé… et quelque chose, ou quelqu’un, semble désormais chercher à le réveiller.

  • Statistiques sociales :
  • Charisme brut : 12
  • Persuasion : 10
  • Dissimulation sociale : 20
  • Intuition sociale : 26
  • Influence de l’ombre : 24
  • Empathie brute : 28
Compétence unique : Main de Plume

Une fois par session, L’Homme aux Plumes Noires peut retirer gratuitement tous les malus temporaires (fatigue, terreur, poison, brûlure, etc.)

Une fois par mois, il peut retirer la Malédiction de la Fin à un enfant Ramharr.

Arthurs Mournvale

Lieu de vie : Londres
Âge : 41 ans
Race : Incube (étais humain) Contaminer par le Parasite de Belphegor
Occupation : Propriétaire de Mournvale – Atelier de la Semelle Noire

« Le cuir épouse la chair. Et parfois, il la dévore. »

Arthurs Mournvale est une figure incontournable des salons de la haute société londonienne. Aristocrate raffiné, collectionneur d’art et maître bottier, il dirige d’une main gantée l’atelier Mournvale – Atelier de la Semelle Noire, un établissement de luxe réputé pour ses souliers taillés à même les désirs de ses clientes… au sens propre comme au figuré.

Sous son élégance millimétrée et ses manières impeccables, Arthurs cache une vérité bien plus sombre : il est un incube, un démon dont la beauté glaciale n’est que le masque d’un prédateur. Pendant des années, il a siphonné l’essence vitale de femmes — jeunes ou âgées, nobles ou servantes — dissimulant ses forfaits sous le couvert de charmes occultes et de nuits oubliées.

Mais cette mascarade a pris fin brutalement, le soir où Amanda, figure mystérieuse d’un échoe de bonheur perdu, l’a attaqué. D’un coup net, elle a brisé sa nuque. Arthurs a survécu — ou plutôt, il s’est relevé. Depuis, son corps présente une fêlure au niveau du cou, un trou suintant par lequel ses parasites internes peuvent parfois être aperçus. Une corruption lente et douloureuse, qu’il dissimule derrière un col haut et des parfums trop capiteux.

Cet accident fut une révélation pour certains : les Orphelins ont compris la véritable nature de Mournvale. Mais pour lui, c’est Elira, l’une d’entre eux, qui cristallise désormais sa rage. Il la croit responsable de sa disgrâce, persuadé qu’Amanda l’a épargnée par choix. Depuis, Arthurs nourrit une obsession malsaine et charnelle pour la jeune Ramharr — un mélange vénéneux de vengeance et de désir qui pourrait bien le pousser à commettre l’irréparable.

  • Statistiques sociales :
  • Charisme brut : 42
  • Persuasion : 14
  • Dissimulation sociale : 31
  • Intuition sociale : 9
  • Influence de l’ombre : 25
  • Empathie brute : 7
Compétence unique : Marcheur de Peaux

Arthurs peut, une fois par scène, « enfiler » l’apparence physique et l’aura sociale d’une personne dont il possède un fragment corporel (cheveu, ongle, lambeau de cuir porté, etc.). Ce déguisement démoniaque est parfait pendant une heure… mais laisse à sa victime une sensation de vide, voire un cauchemar prolongé.

Tragédie en cendres : l’orphelinat Saint-Ambroise dévoré par les flammes

« Il ne restait que les cris, et puis, plus rien. Juste le craquement du bois qui meurt. » — témoin anonyme

Londres, nuit du 7 Novembre — Une odeur âcre persiste dans l’air du quartier de Grey Hollow, là où s’élevait encore hier soir l’orphelinat Saint-Ambroise, aujourd’hui réduit à un amoncellement noirci de poutres et de briques. L’incendie, déclaré peu avant minuit, a consumé le bâtiment en moins d’une heure. Selon les premières estimations transmises par les autorités, 33 enfants et 12 adultes ont péri dans les flammes.

Seuls quelques survivants, une poignée d’enfants rescapés, ont pu être extraits à temps par les premières patrouilles. Ces derniers ont immédiatement été pris en charge par l’Orphelinat des Miroirs, situé à Whitechapel. Là, les jeunes âmes ébranlées ont été réparties dans divers établissements des quatre coins de la ville, selon un protocole jugé « strictement sécurisé » par les responsables de la Cour des Œuvres sociales.

La piste criminelle envisagée

L’origine du sinistre reste inconnue, mais les agents de la Garde Civile évoquent déjà la possibilité d’un incendie volontaire. Aucune fuite de gaz, ni activité de cuisine tardive n’ont été signalées, et plusieurs témoins rapportent avoir vu une silhouette encapuchonnée rôder autour de la cour arrière, peu avant l’embrasement.

L’inspecteur Forney, dépêché sur place au petit matin, a brièvement commenté : « Il ne s’agit pas d’un simple accident. L’intervention humaine est hautement probable. » Une enquête officielle a été ouverte dans la foulée. Les lieux demeurent strictement interdits au public, cernés par des cordons de sécurité, tandis que les premières fouilles commencent sous la supervision des autorités.

Deuil et murmures

La tragédie frappe un établissement déjà réputé pour sa vétusté et son surpeuplement. Le bâtiment, construit en 1728, n’avait pas fait l’objet de rénovations majeures depuis plus d’une décennie. Des voix s’élèvent, dénonçant une négligence institutionnelle qui aurait pu coûter bien plus cher encore.

Tandis que la ville panse ses plaies, une question persiste, lancinante : qui aurait pu vouloir faire disparaître les enfants de Saint-Ambroise ? Car, dans les rues de Londres, certains murmurent déjà que l’incendie n’a pas seulement pris les corps… mais des vérités qu’on préférait taire.

À suivre… : Xander Dhale

Lettre froissée d’un abonné régulier

“Mon cher Directeur,

Je n’ai nul doute que vos domestiques n’ont point perçu ce que j’ai ressenti. Mais depuis trois soirées que je fréquente votre salon privé, je suis frappé d’un malaise croissant. Ce n’est pas le thé — qui reste exquis — ni même l’absence de compagnie, que j’apprécie volontiers…

C’est ce bruit, Monsieur. Un murmure… non, un frottement. Comme si quelque chose glissait lentement dans les murs. Au début, j’ai cru rêver. Puis cela s’est rapproché, chaque soir davantage, comme un souffle humide cherchant à se faufiler jusqu’à moi.

Je vous le dis sans détour : il y a quelqu’un – ou quelque chose – derrière ce mur de velours. Et s’il me faut renoncer à mon thé préféré pour ma tranquillité d’esprit, je m’en abstiendrai désormais.

Veuillez agréer mes respects, et toutes mes inquiétudes.”

Signé : F.J.

Indice De la Balance

Le théâtre s’est levé après dix années d’ombre et de lumière,
Le poids qu’il garde est lourd de secrets anciens.

L’araignée tisse sa toile dans le même souffle que l’enfant perdu,
Son ombre danse au rythme des souvenirs d’Esmeralda.

L’aigle veille, fier, mais ne porte que deux ailes,
Loin des profondeurs, il scrute l’horizon du destin.

Le messager vaut quatorze pièces d’argent,
Mais ceci est le double de sa vraie valeur.

Le directeur, tombé ce jour-là, pèse lourd dans la mémoire,
Sa présence divise le fragile équilibre du passé.

Mémo de Piège

Père,

Si vous lisez ceci, c’est que je ne suis pas là… et que la chose est probablement encore dans son repaire.

Le mille-pattes géant, celui avec des cornes de Ramharr, revient toujours dans ma chambre quand je m’absente longtemps. Il se faufile au plafond et se terre dans mon port surélevé. J’ai placé des pièges juste au-dessus : ils ne s’activent que si quelqu’un tire les bons leviers au bon moment.

Rappelez-vous : il déteste le son des cloches. Une cloche de faune ferait parfaitement l’affaire pour l’attirer. Si vous aviez un assistant, il pourrait faire tinter la cloche pendant que vous activez les pièges.

Attention : les leviers sont inversés selon le chiffre gravé sur les cages. Le levier 1 déclenche la 6, le 2 la 5, le 3 la 4… et inversement.

Ne faites pas l’imbécile. Je sais que vous vous pensez immortel, mais je n’ai pas envie de vous recoudre une fois de plus.

— Gwen Devis

Derniers sifflements

Je ne sais pas pourquoi j’écris cela, peut-être parce que j’ai peur d’oublier… ou d’être oubliée.

Fildo, mon brave chien, a toujours répondu à mes sifflements. Même au plus fort des nuits d’orage, même quand tout le monde me disait de me taire. Il revenait toujours. Loyal. Fidèle. Plus que bien des hommes ici.

Depuis qu’il est mort… eh bien, c’est étrange. Je continue de siffler. C’est idiot, je le sais. Mais parfois, je jurerais entendre ses pattes sur les carreaux. Parfois, je sens une présence derrière moi, comme s’il s’asseyait, guettant un ordre.

Il avait une tâche, vous savez. Une petite mission de rien du tout : emporter avec lui la fausse clé. Pas la vraie. Oh non ! Celle-là, personne ne pouvait y toucher. Même moi, j’en ai eu des frissons rien qu’en l’approchant.

Le problème, voyez-vous… c’est que le sifflet a brisé. Je l’ai laissé tomber, ou c’est peut-être lui qui l’a brisé pour que je cesse d’appeler. Depuis, je cherche. Si seulement je pouvais siffler avec la même vibration, la même fréquence que ce fichu sifflet d’os… Peut-être que Fildo viendrait. Peut-être qu’il m’aiderait. Peut-être qu’il me la montrerait, cette satanée clé.

Mais j’ai la gorge sèche, et les souvenirs trop lourds. Si un jour je trouve un sifflet, j’irais sur la gallerie externe Ouest.

Gravure Sur Le Murs

Un poème gravé ou six plaques décrivant leur rôle

Je suis la plus libre, je vais où bon me semble

si je tombe, tout est perdu

Je vais droit et fort

Je bondis au combat en biais ou en sautant

Petit mais premier sang versé

Message d’un Ramharr brisé

Mon sang s’est figé sous le poison discret. J’ai trop vu. Trop compris. Le Requin, chef des lieux, a plongé dans l’océan, fuyant sa propre honte. L’amour s’est mué en Serpent, et l’espoir s’est dissous dans le silence.

Avertissez les Vexlow… Dites-leur que Kyle Vexlow a échoué.

Que le Roi des Cendres m’accorde le pardon que je n’ai su mériter.

— K.

Coupures de journaux collectées (1793–1798)

Extrait du dossier « le Théâtre du Papillon Noir »


La Gazette du Matin – 3 février 1793
Disparition inquiétante d’une jeune pianiste
La jeune prodige Ariane Wexley, 17 ans, engagée pour les représentations d’hiver du Théâtre Saint-Luthien, a disparu dans des circonstances mystérieuses. Vue pour la dernière fois entrant dans la serre attenante au théâtre, elle n’en est jamais ressortie. Malgré plusieurs fouilles organisées dans les jardins et sous-terrains, aucun corps n’a été retrouvé. Le théâtre a reporté ses représentations musicales par respect pour la famille.


Le Journal du Comté – 12 août 1794
Étranglement au parterre : un enfant de troupe retrouvé mort
Émilien R., 10 ans, chargé de porter des rafraîchissements aux artistes durant les entractes, a été retrouvé sans vie sous les bancs du parterre. L’enfant portait des traces nettes de strangulation. Aucune arrestation n’a suivi, bien que plusieurs artistes aient signalé des mouvements étranges dans les coulisses ce soir-là. L’administration du théâtre n’a pas suspendu ses activités.


Le Courrier de Londres – 7 mai 1796
La disparition d’Isadora reste inexpliquée
Isadora Davenne, costumière et scénographe, a été vue pour la dernière fois en compagnie d’Esméralda Sunderlin dans les combles du théâtre. Selon les déclarations d’Esméralda, Isadora aurait quitté Londres dans la nuit pour rejoindre un fiancé à Glasgow, avec son aide. Cependant, aucune lettre, aucun billet, ni témoin n’est venu confirmer cette fuite. Sa famille, inquiète, a déclaré sa disparition, mais aucune enquête n’a été ouverte.


London Herald – 28 janvier 1798
Accident tragique au Papillon Noir : un régisseur périt dans les flammes
Lors de la répétition de la pièce Les Larmes de la Guerre, le régisseur en chef, Jonas Merle, a été mortellement brûlé alors qu’il manipulait une réserve de poudre noire pour un effet pyrotechnique. Le feu s’est déclaré dans la salles des armures, ne laissant aucune chance au malheureux, pour uenr aison inconnue les porte étais vérouiller de l’intérieuré Le théâtre a plaidé un “incident malheureux dû à une négligence”, mais certains membres du personnel parlent d’un acte prémédité.