Texte ancien du Parchemin

Que le Souffle remonte,
Du gouffre au berceau,
Qu’il traverse la chair,
Et danse sans mot.

Il niche dans la bouche
Qui n’a pas encore choisi :
L’enfant à deux cornes,
Mais une seule vie.

Fais silence sous la pluie,
Laisse l’enfant chanter.
Le premier cri —
N’est jamais oublié

Le Cri des Cendres

J’ai entendu cent cris.
Tous différents, tous magiques.
Chaque enfant cornu chante à sa manière la venue au monde —
Un sort instinctif, une vibration première, une symphonie d’âme brute.

Je cherche celui que j’appelle le Cri des Cendres,
Le cri qui transforme ce qui naît en ce qui ne devrait pas exister.
Je ne l’ai jamais trouvé. Peut-être n’existe-t-il pas.
Mais à chaque nouvelle naissance, j’espère.

Ce cristal contient le premier que j’ai su capter.
Le plus pur. Le plus ancien. Il vibre encore.
Peut-être n’est-ce pas le Cri des Cendres…
Mais il remplira une corne vide,
S’il est porté avec respect.