Thanariel Luxina

Lieu de vie : Dimension d’Obsidienne (exil forcé)
Nom & Prénom : Thanariel Luxina — née Elfvina Luxina
Âge : 544 ans (en 1799)
Emploi / Occupation : Ex-princesse d’Aèloran, stratège militaire, sorcière d’ombre

« Lorsque la lumière refuse de se courber, je tisse mes victoires dans ses ombres. »

Née le 3 janvier 1255 dans les hauteurs argentées de Thema-Aetheal, joyau du royaume Aèloran, Elfvina Luxina fut la dernière-née de la Maison royale des Luxina, une lignée au sang ancien et à la beauté lumineuse. En tant que benjamine, elle n’était ni destinée au trône, ni aux hautes charges sacrées, mais son esprit stratégique brillait dès l’enfance. D’aucuns disaient qu’elle aurait pu commander des armées entières si la tradition l’y avait autorisée. Malgré cela, elle se contentait de conseiller les généraux et de rédiger des traités de guerre qui impressionnaient les plus aguerris.

Mais à l’âge de 43 ans, alors que l’harmonie entre les royaumes d’Aèloran et de Nyss’Thalora vacillait, son destin fut brisé par la diplomatie : ses fiançailles furent arrangées avec le roi Vareth Shaevrin, souverain des Elfes Noirs du Marécage de Nyss’Thalora, dans l’illusion d’une paix durable. Ce prétendu mariage d’alliance se révéla être un piège d’une cruauté raffinée. À peine passée sous les voûtes humides de Nyss’Thalora, Elfvina fut capturée, rebaptisée Thanariel, et réduite au rang d’épouse‑esclave.

Ce ne fut pas seulement son corps qui fut enchaîné : la magie des Shaevrin modela sa mémoire, remodela sa langue et fissura son âme. Pendant des siècles, elle endura mille supplices, raffinés, méthodiques, visant à annihiler sa volonté — mais à l’intérieur, elle survécut. Non pas intacte, mais altérée, corrompue, et lentement refondue dans les ténèbres.

Et pendant tout ce temps, son père ne fit rien. Pire encore : il déclara Thanariel sacrifiée au destin, outil de paix, pierre offerte à l’édifice diplomatique. Ce silence royal résonna plus fort que toutes les chaînes. Ce fut sa sœur aînée, Azulina, devenue reine, qui se leva enfin pour briser la résignation familiale. Mais lorsqu’elle libéra Thanariel du marécage, il était trop tard : la femme qui rentra n’était plus Elfvina.

Dans les années suivantes, Thanariel joua la soumise revenue à la lumière, mais œuvrait en secret à étendre sa propre influence. Elle s’était faite maîtresse des illusions sociales et des rites d’asservissement. Sa vengeance prit une forme froide et intelligente.

En 1798, elle rencontra, par hasard ou dessein, une Ramharr égarée dans les brumes du marais. Feignant la compassion, elle secourut la jeune femme — une femme dotée de cornes magique au potentiel inouï. Une fois gagnée sa confiance, Thanariel la tua de sang-froid, dévasta son âme, et fit de ses cornes une source de pouvoir arcanique.

Elle vendit ensuite le cadavre de la Ramharr au roi George III de Londres, contre une somme colossale : le marché d’un artefact unique, d’un sang rare et altéré, pour la science occulte anglaise. Ce geste, plus que tous les autres, révéla son âme perdue.

Mais les échos de son crime atteignirent les bonnes oreilles. Aken Zarael, chancelier et conseiller royal auprès d’Azulina, découvrit le pot aux roses. Il en informa discrètement la reine, qui mit fin à la mascarade. Thanariel, qui entretemps avait jeté ses filets jusqu’en Égypte et soumis le roi et la reine El-Keree par des pactes de l’ombre, vit ses plans effondrés.

Alors que la guerre éclatait entre Aèloran et Nyss’Thalora, Azulina et Aken firent front uni. Ensemble, ils libérèrent les souverains d’Égypte et capturèrent Thanariel. Plutôt que de la tuer, Aken prononça une sentence bien plus terrible : elle fut bannie dans une dimension close, faite d’obsidienne mentale et d’échos figés, où aucun portail ne s’ouvre sans la volonté des vivants.

Depuis, les miroirs frémissent parfois dans les lieux oubliés du monde. Certains prétendent qu’elle parle encore à ceux qui écoutent l’obscur. La sorcière n’est pas morte.

Mais elle a juré de se venger, et de revenir réclamer ce qui lui est dû. Désormais, elle veut que le monde entier devienne son esclave, comme elle l’a été autrefois. 

  • Statistiques sociales
  • Charisme brut : 20
  • Persuasion : 10
  • Dissimulation sociale : 15
  • Intuition sociale : 30
  • Influence de l’ombre : 20
  • Empathie brute : 30
Compétence unique – Dévore‑Vertus

Une fois par scène, Thanariel peut cibler un individu en manipulant un souvenir ou une croyance qui le définit (ex. : courage, fidélité, innocence). Ce souvenir est temporairement absorbé, rendant la cible incapable d’agir en cohérence avec cette vertu pendant toute la scène. En échange, Thanariel gagne un avantage narratif unique sur un jet social ou occulte, reflétant la vertu volée.